Une tentative de suicide à Bandol en réponse à un faux mail de la police
Parfois, l’arnaque peut avoir une issue dramatique. Le 12 septembre dernier, un homme de 82 ans s’était défenestré du 2e étage de sa résidence de Bandol. Sa tentative de suicide faisait suite à un mail reçu quelques jours plus tôt, sous en-tête « Direction centrale de la police judiciaire » et « Direction de la protection des mineurs ». Un certain Christophe Molmy, commissaire divisionnaire et chef de la brigade de protection des mineurs l’informe qu’il fait « l’objet de plusieurs poursuites judiciaires en vigueur : pédopornographie, pédophilie, exhibitionnisme et cyber pornographie ». Afin d’éviter des « poursuites
», le retraité était invité à fournir des « justifications afin qu’elles soient mises en examen (sic) » en cliquant sur un lien hypertexte. Sinon, son « dossier sera transmis aux médias [...] et vos proches et toute la France entière verront ce que vous faites devant votre ordinateur ». L’objectif de l’arnaqueur était de soutirer de l’argent à sa victime. Dans un premier temps, l’homme avait eu le bon réflexe en se rendant au commissariat de Sanary. Mais malgré la notification de la nature frauduleuse de ce mail, le retraité, bouleversé, avait tenté de mettre fin à ces jours. « Quand nous menons une enquête, nous nous rendons
directement au contact de la personne que nous voulons interroger, rappelle le chef d’escadron Sébastien Gibier.
Surtout dans une affaire de pédophilie ! Jamais une convocation est envoyée de la sorte, avec ce type de menaces. » Une variante du message reçu par le Bandolais – que la rédaction de Varmatin a découverte dans ses spams ! – usurpe même l’identité de Christian Rodriguez, le directeur général de la Gendarmerie nationale, et celle de Catherine de Bolle, la directrice belge d’Europol. Les autorités invitent les destinataires de ce genre de mails douteux à les signaler sur le site internet-signalement.gouv.fr.