My Safe Cup, la solution d’une start-up toulonnaise
Des capotes de verre ? C’est le concept que deux étudiants ont repéré aux États-Unis et dupliqué en France. Louis Cariou, étudiant infirmier à La Garde, et Mathis Graulière, étudiant à l’Edhec de Nice, ont lancé My Safe Cup.
Leurs capuchons en tissu lavables et réutilisables se présentent sous la forme d’un chouchou, qui fait office d’étui duquel on sort l’opercule à élastique qu’il faut ensuite disposer sur le dessus du verre. Un petit trou prédécoupé permet d’y insérer une paille. Au bout du compte, l’accessoire est petit, pratique. Ingénieux. Il faut dire que les deux jeunes hommes se sont inspirés de la réalité pour lancer leur produit. « J’ai rencontré Julie à Paris, raconte Louis Cariou. Elle-même avait été droguée au GHB et son histoire m’a interpellé. » En se renseignant sur ce phénomène, il se rend compte de son ampleur. Il repère alors le concept de « préservatif pour verre » et, pour le développer, fait appel à Mathis Graulière, son ami d’enfance en école de commerce, plus armé en termes de développement de produit. C’était il y a deux ans. Ils ont depuis profité des confinements successifs pour bâtir et consolider leur projet.
Deux mille chouchous
Depuis le lancement officiel de leur site en septembre, Louis Cariou et Mathis Graulière ont vendu près de 2 000 chouchous.
La demande est telle que la petite entreprise, basée à Toulon et dont la production est entièrement réalisée en France via un atelier de Roubaix, peine à y répondre, refusant pour l’heure des commandes.
« On reçoit des mails de BDE tous les jours, mais on ne peut pas donner suite. » Quant aux organisations étudiantes, elles, n’ont pas forcément les moyens d’acheter ces dispositifs à 9,90 € l’unité pour les offrir à leurs fêtards. C’est pourquoi les deux jeunes entrepreneurs réfléchissent à une version plus accessible de leur produit.
Des chouchous My Safe Cup sont en revanche disponibles dans des clubs varois, qui les revendent à leurs clients. L’un de ces établissements vient d’ailleurs de faire une nouvelle commande de 100 articles, après en avoir déjà écoulé plus de 300.