Le futur porte-avions en quête d’une place dans la base
L’information a été officialisée par la ministre des Armées Florence Parly il y a pile un an. Un porte-avions de nouvelle génération (« PANG ») est appelé à remplacer l’actuel Charles-deGaulle en 2038. Toujours fidèle à la propulsion nucléaire, on sait déjà qu’il sera plus long, plus large, bien plus lourd et qu’il possédera un tirant d’eau supérieur au « Charles ». On sait aussi que ce navire sera basé au pied du Faron. Reste à connaître où, précisément.
« Entre 1 et 2 milliards d’euros l’infrastructure »
« En gros, il n’y a que deux options : ce sera à Vauban ou à Milhaud », expose l’ingénieur général de 2e classe Antoine Manicacci. Le directeur de l’Établissement du service d’infrastructure de la défense (Esid) de Toulon évoque par exemple l’hypothèse d’un futur « Milhaud 7 ». Soit un quai flambant neuf de plus de 300 mètres qui verrait le jour dans la partie ouest de l’arsenal, à côté de l’actuel appontement du Charles-de-Gaulle, et qui serait couplé à un bassin parfaitement adapté à l’entretien du monstre d’acier.
Le choix entre les deux emplacements, qui ont « chacun leurs avantages et leurs inconvénients », pourrait être arrêté dès la fin d’année prochaine. Car l’échéance n’est pas aussi lointaine qu’elle y paraît. La base navale doit en effet être prête avant les essais à la mer du « PANG », prévus en 2036. Autant dire demain, à l’échelle des études et des travaux à engager d’ici là sur le plan d’eau.
« C’est un chantier important, poursuit Antoine Manicacci. Il faudra notamment draguer une partie de la petite rade mais aussi prendre en compte l’aspect nucléaire du bateau. Le coût d’une telle infrastructure, c’est entre 1 et 2 milliards d’euros… »