Var-Matin (Grand Toulon)

USS : tous les espoirs sont permis

- S. B. AN. D.

Avec six succès en huit rencontres, l’équipe Espoirs de l’Union sportive seynoise (USS) n’a pas manqué son entame d’un championna­t qui doit la conduire jusqu’aux phases finales, l’objectif minimum fixé par l’encadremen­t et les joueurs. Pourtant, les hommes de Frédéric Hémery et Gérald Le Strat n’occupent que la 6e place. La faute à un retrait de deux points de la Fédération française de rugby suite aux incidents qui se sont produits à Berre et pas vraiment digérés par le clan seynois.

Des motifs de satisfacti­on

Un épisode qui reste cependant une péripétie, tant il y a des motifs de satisfacti­on depuis le coup d’envoi de la saison. Sur l’état d’esprit, mais aussi par l’éclosion de certains talents, comme le trois-quarts centre Sylvain

Chambon, dont les performanc­es et la mentalité ont conduit le staff à le nommer capitaine depuis six journées. « Cela fait toujours plaisir de se sentir valorisé, explique celui qui a débuté le rugby à Sanary. Mais le plus important est d’être performant sur le terrain et que l’on remporte des matches. On a un joli rendez-vous dimanche à Marquet devant Issoire, qui est 3e. En cas de victoire, on a l’occasion de les doubler. C’est une rencontre qui peut nous faire basculer vers le haut du classement. Il ne faut pas se manquer ».

Avec ses 100 kg pour 1,83 m, Sylvain cherchera comme toujours à mettre son équipe dans l’avancée et marquer des points auprès des entraîneur­s de l’équipe fanion, qui l’ont intégré au collectif depuis un mois.

« C’est génial de pouvoir m’entraîner avec la ‘‘une’’. Cela reste une étape car j’ai dans un coin de ma tête de pouvoir jouer en Fédérale 1. Pour y arriver, je sais qu’il me faut enchaîner les bons matches ». Notamment demain à 13 h 30 au stade Marquet, où l’adversité s’annonce féroce entre prétendant­s aux phases finales.

Avec les départs de Fourmillie­r, Azoulai ou Genest, Estelle Nietge est devenue la joueuse la plus ancienne et donc le véritable leader naturel de La Garde. D’autant plus facilement que cette grande spécialist­e de la défense se donne toujours à fond sur un parquet. Parfois presque trop, ce qui lui vaut souvent des exclusions pour « deux minutes ». Toutefois, depuis le début de saison, Nietge arrive à mieux canaliser son tropplein d’énergie et son influence a donc augmenté encore.

« Défensivem­ent, Estelle n’a pas d’égal, il est même difficile de la suivre. C’est quelqu’un qui s’investit énormément dans la vie de groupe. Je l’ai logiquemen­t nommée capitaine car cela fait huit ans qu’elle évolue en équipe fanion », explique son coach Ludovic Molini. Ce n’est pas un hasard si l’équipe est la 6e défense de la poule bien que jouant le maintien (12e).

Progresser en attaque

En revanche, offensivem­ent, il y a encore du boulot même si Nietge ne fuit pas ses responsabi­lités à ce niveau-là. « C’est moins naturel chez elle mais Estelle peut être efficace sur la base arrière, notamment lorsqu’elle attaque le secteur central. Comme à chaque fois, c’est collective­ment que nous progresser­ons », poursuit-il. Premier élément de réponse aujourd’hui (20 h 30) avec la venue de Montpellie­r Frontignan. Un match « jouable » à condition que chaque Gardéenne soit à 100 % comme Estelle Nietge.

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(Photo C. R.) Le capitaine Sylvain Chambon (avec le ballon) espère montrer la voie à ses coéquipier­s, demain à Marquet devant Issoire.
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(Photo An. D.) Estelle Nietge, c’est « miss 100 000 volts ».

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