La production hors-sol, l’avenir plus écolo de l’horticulture
L’Institut technique de l’horticulture, le Scradh, a présenté au public et aux professionnels ses systèmes de production des fleurs hors-sol pour conquérir de nouveaux marchés.
Le thème choisi cette année pour les portes ouvertes de la station de l’Institut technique d’horticulture de Hyères, autrement appelé le Scradh, se résume à une simple question : comment trouver de nouveaux marchés ? Dans un secteur où les producteurs cultivent les fleurs sur des zones ne dépassant pas 5000 m², les ingénieurs de l’institut ont imaginé des formats de culture hors-sol.
« Moins de pertes et produire plus longtemps »
« Ce qu’on essaie de mettre au point, c’est une culture avec peu d’impact sur l’environnement, peu de produits phytosanitaires dans un circuit clos avec zéro rejet dans les sols. Passer en hors-sol dans un environnement fermé permet de mieux contrôler la problématique des maladies sur les plantes », explique Laurent Ronco, directeur du Scradh.
L’Institut technique d’horticulture de Hyères étudie 19 espèces, dont les anémones et renoncules ainsi que le lisanthius en hors-sol.
« Il y a un grand intérêt économique à produire de cette manière. On peut avoir moins de pertes, produire plus longtemps », ajoute Laurent Ronco.
Lors de ces portes ouvertes, le directeur a donc présenté deux manières de cultiver en dehors de la terre sur le lisanthius. La première : des contenants avec un substrat de six centimètres qui a l’avantage de pouvoir être changé et de laisser un sol propre pour les récoltes suivantes. La deuxième a pour objectif d’améliorer la première :
surélever les plants de fleurs dont on brumise les racines. Cette solution permet de limiter les maux de dos des horticulteurs mais aussi de rendre la production plus ergonomique et de réduire les coûts de main-d’oeuvre. Avec cette manière de cultiver 2.0, le Scradh espère convaincre les jeunes de choisir le métier et le secteur de l’horticulture.