Procès Pastor : perpétuité en appel pour Janowski
Au terme de sept heures de délibéré, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône a rendu son verdict ce vendredi. Le gendre de la milliardaire a de nouveau été lourdement condamné en appel.
Après quatre semaines de débats, la cour d’assises d’appel des Bouches-duRhône, à Aix-en-Provence, a rendu ce vendredi son verdict dans l’affaire Pastor. Elle jugeait depuis le 18 octobre le double assassinat, le 6 mai 2014, de la milliardaire monégasque Hélène Pastor et de son chauffeur, Mohamed Darwich. Les jurés auront délibéré durant sept heures. Il n’avait fallu que trois heures en première instance. Wojciech Janoswki a de nouveau été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Pascal Dauriac, le coach sportif, écope de 22 ans de réclusion criminelle. Il avait été condamné à trente ans en première instance. Sa position, ses aveux, ses dires constamment vérifiés ont visiblement été pris en compte. À l’énoncé du verdict, il a fondu en larmes dans le box. Son avocat, Jean-Robert Phung est également sorti les yeux brillants de l’audience.
Demande de pardon
Omer Lohore, proche du guetteur a été condamné à six années d’emprisonnement, il avait été acquitté en première instance. Al-Haïr Hamadi, le guetteur, et le tireur, Samine Saïd Ahmed, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.
Avant que les jurés ne partent délibérer, chacun des accusés s’est très brièvement exprimé. Omer Lohore, Pascal Dauriac et AlHaïr Hamadi ont demandé pardon aux familles des victimes. Wojciech Janowski a affirmé ne connaître personne dans le box à l’exception de son coach sportif. Samine Saïd Ahmed a réaffirmé son innocence.
Un procès singulier
Ce verdict intervient après quatre semaines agitées. On se souvient notamment d’un incident majeur, aux effets désastreux pour l’accusé principal. Il avait en effet attaqué Eric DupondMoretti, son avocat en première instance. Lui reprochant d’avoir plaidé coupable, sans son accord, à l’issue du premier procès. Las, par une indiscrétion à la barre du meilleur ami de Janowski, l’existence de 183 lettres a été révélée. Le président de la cour d’assises d’appel, Patrick Ramaël, avait sur le champ envoyé les gendarmes les saisir à son domicile de Falicon (Alpes-Maritimes). Elles avaient révélé, sous la plume de Janowski, qu’il était parfaitement en accord avec son ancien avocat, et qu’il avait donc menti en proférant ces accusations. L’audition devant la cour, en tant que témoin, de l’actuel garde des Sceaux, avait donc été abandonnée. Le conseil des ministres avait de toute façon posé son veto, mais ouvert la voie à une éventuelle déposition écrite.