Matthéo Soto multiplie les trophées
Il s’est découvert une passion pour le lancer de bâton en 2010. Trois ans plus tard, Matthéo Soto devenait champion du monde. Le petit prodige du club de Twirling de Six-Fours n’en finit pas de faire la fierté de son entraîneur et de ses partenaires de club.
S’il est parti confiant aux récents championnats d’Europe qui se déroulaient en Croatie, le gymnaste de 17 ans est revenu avec trois médailles d’or et deux titres de vice-champion (1). « C’est peut-être mon meilleur souvenir en compétition tant j’attendais le retour des challenges sportifs et de l’ambiance. Avec la crise sanitaire, tout a été mis sur pause. J’ai continué de travailler de chez moi pendant les confinements, mais je n’en pouvais plus d’attendre le retour des choses sérieuses. Ça restera un très beau souvenir, raconte Matthéo Soto. Évidemment j’avais un peu de stress au début de la compétition, mais je me suis très vite senti dans mon élément par la suite. »
Une persévérance de tous les instants
Si le champion du monde 2018 était de retour à l’entraînement quelques jours seulement après sa distinction, ce n’est pas un hasard. Il reprend : «On me demande souvent quelles sont mes motivations lorsque je reviens avec des trophées et quel est mon rythme d’entraînement avant une compétition. Pour être honnête, rien ne change pour la simple et bonne raison, que j’ai énormément travaillé pour en arriver là aujourd’hui. Mon niveau, je le dois à ma persévérance au quotidien depuis plus d’une dizaine d’années. C’est une question de régularité, de constance. Il n’y a pas d’entraînement magique à quelques heures des championnats. »
« Il faut véhiculer des émotions »
Car Matthéo est avant tout un passionné. Il termine : « C’est ma soeur qui faisait du twirling lorsque j’étais enfant. Et j’ai tout de suite accroché. Et qu’importe si j’étais le seul garçon du club, ça ne m’a jamais dérangé. La pratique est complète et obsédante une fois qu’on met le pied dedans. Le twirling est un savant mélange de gymnastique, de danse, de jonglage et de théâtre. Il faut savoir placer son corps dans l’espace, se déplacer avec grâce et ne pas oublier les expressions sur son visage dans le même temps. Il y a une véritable performance sportive derrière un numéro, mais il y a aussi un côté artistique. On a le devoir de faire quelque chose de beau, il faut véhiculer des émotions (2). »
Le prochain rendez-vous aura lieu à Arnas (Rhône) pour les qualifications des championnats d’Europe. Souhaitons une belle expérience au jeune garçon. Une de plus.
1. Champion européen en solo de bâton, en twirl rythmique, ainsi qu’en team twirl. Vice-champion d’Europe en solo 1 bâton ainsi qu’en team danse twirl.
2. Il a aussi récemment pu le montrer lors de l’émission de M6 « La France à un incroyable talent ».
‘‘ Ça ne m’a jamais dérangé d’être le seul garçon du club”