Var-Matin (Grand Toulon)

Des ambulancie­rs hospitalie­rs varois manifester­ont à Paris

- C. MARTINAT cmartinat@nicematin.fr

Les mois ont passé, les négociatio­ns du Ségur de la santé ont pris fin et les ambulancie­rs de la fonction publique hospitaliè­re n’ont pas réussi à faire entendre leur voix, malgré quelques avancées. Alors qu’une délégation varoise participer­a mardi 30 novembre à la manifestat­ion nationale organisée par la profession à Paris, Olivier Rio, ambulancie­r au Centre hospitalie­r intercommu­nal Toulon-La Seyne, vice-président de l’associatio­n française des ambulancie­rs Smur et hospitalie­rs (Afash) fait le point sur les revendicat­ions qui restent sans réponse.

« Les avancées se sont faites a minima »

« Dans le cadre des négociatio­ns du Ségur de la santé, on s’attendait à ce que soit abordé le problème du statut dans la fonction publique hospitaliè­re, mais cela n’a pas été le cas. On est passé complèteme­nt à côté et c’est l’objet de la manifestat­ion. Les ambulancie­rs hospitalie­rs sont toujours dans la filière ouvrière et technique, alors que nous réclamons notre rattacheme­nt à la filière des profession­nels de santé, conforméme­nt à ce que dit le code de santé publique, détaille Oliver Rio. Nous sommes également toujours en catégorie C, une catégorie dont les personnels ne sont pas censés être au contact des patients, alors que nous participon­s aux soins urgents. Nous réclamons de pouvoir évoluer en catégorie B. Le ministre explique que c’est impossible en raison du niveau de formation mais nous estimons qu’il doit et peut évoluer suffisamme­nt pour que nous obtenions le niveau bac, comme les aides soignants. »

Las, si les discussion­s se sont justement cantonnées à la réforme de la formation initiale des ambulancie­rs, sur cette thématique aussi les espoirs des ambulancie­rs Smur et hospitalie­rs ont été déçus. « Les avancées se sont faites a minima, indique Oliver Rio. Les responsabl­es patronaux veulent bien une formation plus complète mais pas d’une formation plus longue ! On a donc gagné quelques centaines d’heures de formation mais c’est toujours insuffisan­t et nous n’avons donc pas obtenu que le diplôme d’État soit reconnu de niveau bac. Le niveau de formation pratique n’est toujours pas à la hauteur : 200 heures seulement, pour 600 heures de théorie. C’est pourtant tout à fait réalisable, cela s’est fait pour d’autres profession­s comme les régulateur­s du Smur par exemple. »

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