Une nouvelle lune de miel franco-italienne
Emmanuel Macron et Mario Draghi ont signé, hier, le traité du Quirinal qui doit sceller le renforcement de la coopération entre Rome et Paris.
Voici les principales dispositions du Traité franco-italien du Quirinal « pour une coopération bilatérale renforcée », signé, hier, à Rome.
■ Institutions. – « Un membre du gouvernement d’un des deux Etats prend part, une fois par trimestre au moins et en alternance, au conseil des ministres de l’autre Etat. »
■ Affaires étrangères. – La France et l’Italie « adoptent des initiatives communes visant à promouvoir la démocratie, le développement durable, la stabilité et la sécurité sur le continent africain. Ensemble, elles s’engagent à renforcer les relations de l’Union européenne et de ses Etats membres avec ce continent, avec une attention particulière à l’Afrique du Nord, au Sahel et à la corne de l’Afrique ».
■ Sécurité et défense. – Rome et Paris « s’engagent à renforcer les coopérations et les échanges tant en ce qui concerne leurs forces armées que les matériels de défense et les équipements, et à développer des synergies ambitieuses sur les plans capacitaire et opérationnel partout où leurs intérêts stratégiques se rejoignent ». Les deux pays « s’engagent également à renforcer la coopération entre leurs industries de défense et de sécurité [et] renforcent leur coopération dans le domaine spatial en améliorant leur capacité à opérer conjointement dans l’espace à des fins de sécurité et de défense ».
■ Migrants et justice. – La France et l’Italie « s’engagent à travailler pour une réforme en profondeur et une mise en oeuvre efficace de la politique migratoire et d’asile européenne », en renforçant « leur collaboration, au niveau bilatéral et au niveau européen, dans la prévention et dans la lutte contre les menaces criminelles transnationales graves et émergentes, en particulier la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, en envisageant une participation conjointe aux instruments européens. Elles intensifient la coopération transfrontalière entre leurs forces de l’ordre ».
■ Coopération économique. – Les deux signataires « reconnaissent l’importance de leur coopération afin de renforcer la souveraineté et la transition numérique européenne. Elles s’engagent à approfondir leur coopération dans des secteurs stratégiques pour l’atteinte de cet objectif, tels que les nouvelles technologies, la cyber-sécurité, le cloud, l’intelligence artificielle, le partage de données, la connectivité, la 5G-6G, la numérisation des paiements et le quantique. »
■ Education et recherche. – Les deux pays « mettent en oeuvre des actions de promotion linguistique et soutiennent le développement de l’enseignement de la langue italienne et de la langue française respectivement dans leur pays ». Paris et Rome acceptent d’encourager « la mobilité des jeunes, en particulier pour l’enseignement et la formation professionnels dans une perspective d’apprentissage continu, avec pour objectif de constituer des centres d’excellence professionnelle italo-français et européens ».
■ Culture et jeunesse. – Paris et Rome « renforcent la collaboration entre les institutions, les organismes culturels et les artistes italiens et français. [...] » Ils mettront « en place des programmes d’échange d’excellence entre écoles d’art et de métiers d’art ». [...] Ils « s’engagent à faciliter les coproductions d’oeuvres culturelles, notamment cinématographiques, audiovisuelles et dans les arts de la scène ».
Letexteintégraldutraitéestdisponibleenfrançais sur le site officiel du gouvernement italien : (https://www.governo.it/sites/governo.it/files/ Traite_bilateral_franco_italien.pdf)