Var-Matin (Grand Toulon)

Polo et ‘‘Slo’’, retrouvail­les au virage de la soixantain­e rugissante

- G. L.

Ils s’étaient dit rendez-vous dans dix ans. Même jour, même heure, même port... Ils ont donc pointé à l’instant T, hier, comme promis. Pas sur la place des grands hommes. Encore une fois, c’est la promenade SimonLoriè­re, à Sainte-Maxime, qui a scellé leurs retrouvail­les dans une caisse de course au pied du podium de départ.

En novembre 2011, Sylvain Polo et son compère ‘‘Slo’’ avaient fait leur piqûre de rappel de la cinquantai­ne à bord d’une Citroën Xsara WRC. Cette fois, les revenants ont jeté leur dévolu sur un bolide de la catégorie R5 au nom prédestiné. «Eh oui, on ne pouvait que choisir une Volkswagen Polo », lâche dans un éclat de rire le pilote fréjusien ravi de dégourdir ses semelles quatre mois après avoir soufflé sa soixantièm­e bougie. «Jel’ai prise en main en Italie sur un petit circuit situé à proximité des ateliers du team Balbosca. L’adaptation s’avère plus facile qu’avec la Xsara. Sensations positives confirmées hier (jeudi) lors de la séance d’essais accomplie au-dessus de Nice, au col Saint-Roch. Super tenue de route ! Je suis agréableme­nt surpris ».

« Dur de se remettre dans le bain »

S’il manque de rythme par rapport aux cadors actuels du championna­t de France, le vainqueur de l’édition 1994 - sur une Ford Escort Cosworth groupe A - espère bien faire parler l’expérience. « Je totalise un certain nombre de participat­ions (12, depuis 1985, ndlr). Le terrain, on le connaît, il n’a pas changé. Donc je vais rouler à ma main ».

Il y a dix ans, la précédente virée du tandem Polo-‘‘Slo’’ dans le massif des Maures s’était achevée à la 7e place du scratch. « Un souci récurrent avec la procédure de départ nous avait fait perdre un bon paquet de temps. Je m’étais aussi retrouvé bloqué durant une dizaine de bornes derrière un concurrent en panne de moteur et de rétroviseu­r. A l’arrivée on termine sur les talons du 6e, Pierre Roché (Peugeot 307 WRC), à 9 petits dixièmes de secondes ».

Pas mal quand on se rappelle du copieux plateau de ce Var 2011 remporté par un certain Jari Matti Latvala devant Stéphane Sarrazin et Ott Tänak.

Hier soir, Polo, ‘‘Slo’’ et leur Polo ont bouclé le jour de chauffe en 22e position.

« C’est dur de se remettre dans le bain sur ce terrain sale, surtout quand on n’a pas d’ouvreur. J’ai gardé une marge de sécurité. Mais le feeling va crescendo, je le sens. »

Et maintenant ? Rendezvous dans dix ans ?

« D’abord, on savoure l’instant présent. Tâchons d’aller au bout sans encombre. À partir de lundi, on aura tout le temps d’y penser... »

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