Des paris à relever
Le dauphin du Paris Saint-Germain reçoit la lanterne rouge messine avec l’envie et le besoin d’engranger de la confiance avant le déplacement au Parc des Princes, mercredi.
Ça gagne, mais ça ne convainc pas. Ce n’est pas faire la fine bouche que de penser que cet OGC Nice là est capable de mieux. Deuxième de Ligue 1 malgré un point de pénalité et une maîtrise collective irrégulière, le Gym de Galtier s’en sort souvent grâce à son supplément d’âme et un éclair de génie. C’est très bien, mais ça pourrait ne pas suffire sur la longueur dans une Ligue 1 particulièrement relevée. Mercredi les Aiglons se rendront à Paris, chez le leader, et d’ici Noël ils rencontreront Rennes (3e) et Lens (4e), leurs premiers poursuivants. Un programme chargé qui dessinera un peu plus les contours des ambitions crédibles qu’ils peuvent nourrir.
« D’abord, il y a Metz. Et, si on fait la même heure de jeu qu'à Clermont, on va avoir de très grosses difficultés et vivre une désillusion », a immédiatement prévenu Galtier. Dernier de Ligue 1, Metz encaisse en moyenne plus de deux buts par match (voir chiffre) et n’a plus gagné depuis deux mois. Une époque où le Gym réalisait son dernier match plein (Brest, 2-1) pour enchaîner deux victoires de rang. C’est le premier pari à relever. Et il y en a d’autres.
Sept matchs de rang avec au moins un but encaissé
Irrésistible en début de saison (3 victoires de la 2e à la 4e journée, 10 buts marqués, aucun encaissé), Nice fait le yoyo dans les résultats et dans le jeu depuis six matchs. Et malgré les bonnes performances de Benitez, la meilleure défense du championnat a encaissé au moins un but sur chacun de ses sept derniers rendezvous.
« On a bouclé cinq matchs sans but encaissé, on a gagné 4 fois, observe Galtier. C’est ce que j’ai répété aux joueurs. Mais ça fait partie de la progression du groupe. Quand vous voulez vous améliorer offensivement, vous insistez sur une phase de jeu et oubliez les points forts précédents. C’est un rappel permanent que l'on doit avoir, même si actuellement nos axes de travail sont plutôt situés plus haut sur le terrain, devant, sur les côtés. »
Principalement préoccupé par l’animation offensive, Galtier a vu des choses rassurantes sur la fin de match à Clermont. Notamment à les entrées de Kluivert et Stengs sur le terrain.
Trop longtemps coincés à l’infirmerie, les Hollandais ont apporté « la valeur ajoutée » attendue par le coach sur les ailes. « Contre Metz, on devra mettre de la personnalité pour attaquer en nombre, mettre du rythme et de l'intensité face à une défense athlétique. »
Un équilibre à trouver autour de Gouiri
Un défi qui pourrait l’encourager à lancer les Orange pour la première fois de la saison ensemble dans le onze titulaire, après «une semaine quasi complète d’entraînement. On a arrêté Calvin (Stengs) un quart d'heure avant la fin de l’entraînement mercredi par précaution, mais il semble ne plus avoir de crainte quant à ses deux lésions subies au même endroit. » Plus encore que l’acclimatation des Néerlandais, ces blessures à répétition ont empêché le collectif de trouver « des automatismes dans le secteur offensif », regrette un entraîneur qui n’a pas encore trouvé la bonne formule non plus en ce qui concerne le trio GouiriDelort-Dolberg. « Quand on a trois garçons comme ça dans l’effectif, on doit chercher comment les associer sur la totalité du match ou pendant un certain temps. Ça avait fonctionné 20 minutes à Nantes, mais pas contre Lyon ou Clermont. Est-ce que ça fonctionnera contre Metz ? On verra bien. »
LES ÉQUIPES PROBABLES
NICE : Benitez - Lotomba, Todibo, Dante (cap.), Bard - Lemina, Schneiderlin, Stengs, Kluivert Delort, Gouiri.
METZ : Oukidja - Delaine, Jemerson, Kouyaté, Bronn (cap.), Centonze - Ndoram, Sarr, Maïga - Nguette, De Préville.