Var-Matin (Grand Toulon)

Le chiffre

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À Saint-Raphaël, palais des sports Jean-François Krakowski, le Saint-Raphaël Var HB bat Chambéry 30-29 (13-16).

Environ 2000 spectateur­s.

Arbitres : Pierre Vauchez et Titouan Picard.

SAINT-RAPHAËL. Gardiens : Popescu (8 arrêts), puis Demaille (5 arrêts, dont 2 à sept mètres). Buteurs : Caucheteux (8 buts), Sarmiento (5), Vigneron (4), Barachet (4), Marescot (4), Dipanda (2), Gayduchenk­o (1), Mapu (1), Paschal (1). Entraîneur : Rares Fortuneanu. Exclusions temporaire­s : Barachet (20e), Paschal (22e), Caucheteux (25e, 49e), Simicu (29e), Petit (47e), Marescot (49e), Dipanda (55e). CHAMBÉRY. Gardiens : Portner (9 arrêts) et Hodzic. Buteurs :

Faustin (8 buts), Traoré (4), Tissot (4), Skube (3), Costoya (3), Tritta (2), Rodrigues (2), Portner (2), Brouzet (1). Entraîneur : Erick Mathé. Exclusions temporaire­s : Babarskas (26e), Paturel (32e), Rodrigues (49e).

ISAINT-RAPHAËL - CHAMBÉRY : 30-29

ls auront relevé tous les défis. Franchi tous les obstacles. Joué avec des corps meurtris, évolué, très, et même trop, souvent en infériorit­é numérique. Et surtout, ils auront couru après le score pendant une bonne cinquantai­ne de minutes. Mais jamais ils n’ont lâché. À aucun moment, ils n’ont renoncé. À l’image d’un Adrien Dipanda héroïque qui ne devait pas même figurer sur la feuille de match mais qui a finalement décidé, à la veille de ce rendez-vous capital dans la lutte pour les places européenne­s, de forcer un peu les choses. Et le destin. « Comme disait le père Karabatic

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exclusions temporaire­s. Le duo d’arbitres n’aura pas épargné les Raphaëlois hier. Renvoyant à huit reprises (deux fois pour Caucheteux) les joueurs de Fortuneanu sur le banc pour deux minutes, ils auront contraint le SRVHB à trop souvent jouer en infériorit­é numérique.

LNH

journée

(Branko Karabatic, internatio­nal Yougoslave et regretté papa des frères Luka et Nikola, dont le capitaine du Saint-Raphaël Var HB est très proche, Ndlr), c’est le genre de blessure qui se soigne avec les dents », nous confiait hier Dipanda, au sujet de ses cinq points de suture à la main droite (il est gaucher) qui l’avaient privé d’un déplacemen­t à Paris, le week-end dernier, mais qui ne l’ont pas empêché de serrer les crocs hier. Pour « ne pas lâcher les copains », ajoutait le capitaine exemplaire de cette équipe, sans doute soudée comme jamais. De cette bande de potes qui, voici quelques mois, a décidé d’écrire une belle dernière page ensemble. De vivre une dernière belle aventure.

« Ce qui se passe entre nous est passionnan­t », nous racontait hier Rares Fortuneanu qui, comme tant d’autres, comme ses deux gardiens, comme Alexandru Simicu, comme Vadim Gayduchenk­o et peut-être comme bien d’autres encore, vit ses derniers mois sous les couleurs raphaëlois­es et partage avec ce groupe ses dernières émotions. Des joies, des peines, des souffrance­s et une formidable communion avec un public raphaëlois qui a littéralem­ent chaviré hier. Pour basculer dans l’ivresse avec son équipe.

« Il s’est passé quelque chose »

« Oui, il s’est passé quelque chose, souriait Xavier Barachet à l’issue de ce succès obtenu sur le fil. Chambéry a bien joué mais on n’a rien lâché. On s’est battu jusqu’au bout. » Menés de trois buts à la pause, régulièrem­ent en infériorit­é numérique, ne concédant pas moins de sept jets de sept mètres, dont deux sortis par un Alexandre Demaille décidément en pleine force de l’âge, et accusant un retard de deux longueurs à moins de cinq minutes du dernier coup de sifflet (2729, 55e), les hommes de Fortuneanu sont allés chercher ce sixième succès de la saison au courage. Au caractère. Après le huitième but d’un Caucheteux clinique devant le meilleur gardien de Starligue (123 arrêts en 11 journées), Barachet s’en allait battre Portner seul en contre-attaque (29-29, 59e). Le palais chavirait, debout, comme un seul homme. Caucheteux haranguait les deux mille spectateur­s en fusion. Demaille sortait son cinquième arrêt et, comme un symbole, c’est forcément Adrien Dipanda qui devait inscrire le but de la victoire sur un dernier contre. À quinze secondes de la sirène. Héroïque. Ou plutôt héroïques. Tout simplement.

Caucheteux Sarmiento Demaille

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