« Nous présentons un projet sur la Méditerranée dans la peinture »
Sollicité par l’ancienne conservatrice Amélie Bothereau, l’historien de l’art Dominique Lobstein, associé dernièrement à Sylvie Gonzalez, a mis en scène l’exposition « Face au soleil » de La Banque.
Cette exposition était prévue en février 2019. Celle que l’on voit trois ans plus tard estelle exactement la même ? Alors non, ce n’est pas exactement le même projet que vous auriez vu il y a trois ans. Nous avons été obligés de changer des choses, certains tableaux n’étaient plus disponibles, ils étaient destinés à être prêtés ailleurs. Nous présentons moins d’oeuvres également, mais c’est finalement une scénographie plus agréable, je la préfère même aujourd’hu3i.
Est-ce qu’il y a une oeuvre, un peu coup de coeur, que vous aimez un peu plus que les autres ?
Oui, il y a en a une. Elle n’est pas au début ni à la fin de l’exposition, mais vraiment au milieu du parcours : c’est la
Promenade à cheval d’Ernest Meissonier. Le tableau le représente avec son fils. C’est une scène de genre, avec des figures. On se situe dans ce passage de la peinture classique vers quelque chose de nouveau : c’est une oeuvre charnière de ce mouvementlà.
Avec cette thématique de paysages et d’une lumière propre à celle du Midi ?
La demande initiale d’Amélie Bothereau1, c’était de présenter un projet autour de la Méditerranée dans la peinture avec un budget où il fallait se montrer inventif. Les toiles se prêtent entre musée, mais il y a les assurances et le transport des oeuvres est à notre charge. Ma volonté, c’était de dire qu’il y avait une peinture d’artistes locaux qui existait depuis longtemps, inscrire cette histoire dans la tradition. Et puis arrive le train, les Parisiens découvrent une lumière différente de leurs ateliers orientés plein nord. 1 Ancienne conservatrice du musée.