Var-Matin (Grand Toulon)

Elle parcourt plus de 1 100 km à vélo des Alpes-Maritimes jusqu’au Luxembourg

- MICHAEL DEL GIUDICE

« Tout est parti d’une boutade lancée à une de mes amies résidant au Luxembourg. Je lui avais dit un jour que je viendrais la voir à vélo », plaisante Caroline Marche. Chose promise, chose due…

Après avoir parcouru plus de 1 100 kilomètres, enduré près de 13 000 mètres de dénivelé positif et affronté trois massifs (le Jura, le Vercors et les Chartreuse­s), cette habitante de Biot, dans les AlpesMarit­imes, a démontré qu’elle était une amie qui tient ses promesses. Mais qu’est ce qui peut motiver une gestionnai­re de patrimoine en banque à un tel exploit ?

« Je voulais allier mes deux grandes passions : le vélo et les voyages. L’idée est venue durant le premier confinemen­t et n’a cessé de germer jusqu’à son accompliss­ement. Partir à vélo m’a procuré une certaine liberté, sans me préoccuper de l’annulation de vols. Je savais que ce voyage ne pouvait pas être annulé par des éléments extérieurs. C’est un luxe de pouvoir prendre trois semaines de liberté. J’ai une vie bien remplie, un mari et deux enfants, mais pendant ces trois semaines, j’ai pu éprouver un sentiment de liberté.»

Une météo parfois capricieus­e

De cette aventure de trois semaines, entreprise en septembre, Caroline en gardera de très bons souvenirs et des images impression­nantes. « Ma plus belle étape a été la traversée du Vercors pour le côté épique des paysages, de pouvoir contempler en pédalant des montagnes et forêts magnifique­s. La météo a été la plus grande difficulté. Parfois, il pouvait pleuvoir des journées entières avec de très gros orages. Je m’abritais dans les forêts d’où j’ai pu admirer de très nombreux animaux, surtout des rapaces. » Le parcours était dessiné dans les moindres détails. « C’était important car sur les petites routes, les endroits les moins peuplés, il est difficile de trouver à manger le midi. La nuit, je dormais en chambre d’hôte. Même si cela n’a pas évité que je me perde une journée en forêt dans le Jura », s’amuse Caroline Marche. « Les gens que je rencontrai­s étaient impression­nés car je ne correspond­s pas au profil habituel qu’ils ont l’habitude de voir. C’est rare de voir une femme mariée, mère de famille, s’engager dans une aventure en solitaire comme celle-ci », précise-t-elle fièrement.

La prochaine étape est déjà toute tracée. « En mai 2022, je vais faire la traversée de l’Écosse du Nord au Sud en bike packing [sacoche fixée sur le cadre du vélo] avec des amies anglaises. » Cela promet de nouveaux et nombreux paysages à couper le souffle.

Caroline Marche a enduré près de 13 000 mètres de dénivelé positif pour rallier Biot au Luxembourg.

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(Photo M. D.G.)

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