Retour aux sources
De plus en plus important au sein de l’effectif monégasque, Sofiane Diop va retrouver contre le Racing Julien Stéphan, son ancien coach lorsqu’il évoluait avec la réserve de Rennes.
L’histoire de Sofiane Diop, c’est celle d’un jeune joueur prometteur qui, comme beaucoup d’autres, n’a pas attendu de signer son premier contrat pro avec son club formateur pour prendre son envol. Le jeune milieu offensif, arrivé en 2015, avait choisi de quitter le Stade Rennais pour poursuivre sa carrière à l’AS Monaco en 2018, quelques mois seulement après avoir été lancé en CFA par un certain Julien Stéphan, qu’il va retrouver cet après-midi sur le banc de Strasbourg.
« J’ai longtemps regretté son départ »
« Je l’avais eu à 17 ans avec la réserve J’ai longtemps regretté son départ. On avait longuement échangé là-dessus », expliquait l’an passé le coach alors qu’il entraînait toujours le club breton. À l’époque, il n’avait pas su contrecarrer l’impatience de son joueur mais a surtout pu constater que le natif de Tours ne s’était finalement pas trompé, malgré des débuts sur le Rocher pas toujours idylliques. Utilisé dans la rotation par Thierry Henry, que Stéphan avait d’ailleurs été très proche de rejoindre à Monaco, puis plus du tout lors du retour de Leonardo Jardim, Sofiane Diop est allé chercher de l’expérience et du temps de jeu la saison suivante en Ligue 2 du côté de Sochaux. La suite de son aventure a bien failli s’écrire hors de la Principauté, ou en réserve, mais l’ailier a finalement convaincu son nouveau coach Niko Kovac de lui donner sa chance. Bien lui en a pris. Révélation de la saison passée (7 buts, 2 passes), Diop est reparti sur des bases très élevées avec l’ASM (déjà 5 réalisations et trois assists) comme en équipe de France
Espoirs, avec qui il a déjà marqué trois fois en six sélections après avoir honoré sa première convocation début septembre. Une trajectoire fulgurante pour le joueur de 21 ans, que l’AS Monaco s’est empressée de prolonger cet automne jusqu’en 2026. « On parle beaucoup de lui et c’est normal. C’est un jeune joueur toujours très bon avec le ballon, apprécie l’entraîneur monégasque. Sans, il peut encore progresser même si j’ai vu d’énormes améliorations sur les derniers matchs. Contre Saint-Sébastien, il a beaucoup travaillé pour venir aider Caio Henrique. » Sofiane Diop sait qu’il est sur le bon chemin. Il confiait hier avoir été félicité par son coach après le nul 22 la semaine passée contre Lille. « Il a apprécié ma performance défensive. C’est un match référence dont je dois me servir pour la suite ». S’il n’est pas assuré de débuter cet après-midicontre
Strasbourg, turnover oblige, le milieu offensif, désormais préposé aux coups de pied arrêtés au même titre que Golovin - une belle preuve de confiance -, devrait quand même avoir l’occasion de montrer le joueur qu’il est devenu à celui qui l’a lancé dans le monde semi-pro. Leurs trajectoires se sont séparées rapidement mais les deux hommes ont toujours gardé un oeil sur l’avancée de leurs carrières respectives.
LES ÉQUIPES PROBABLES
MONACO : Nübel - Henrique, Maripan, Disasi, Aguilar Tchouameni, Matazo, Diop, Volland, Golovin - Boadu. Ent. Niko Kovac. STRASBOURG : Sels - Caci, Djiku, Nyamsi, Perrin, Guilbert Thomasson, Bellegarde, Sissoko - Ajorque, Gameiro (ou Diallo). Ent. Julien Stéphan.
« À Rennes, il a fait du super boulot. Je lui avais écrit pour le féliciter après la victoire en coupe de France. C’est un super coach. Il est capable de faire passer des émotions très spéciales avant les matchs Tactiquement, il est aussi très fort, salue Diop.
« Capable de faire des gros coups »
Six mois après sa démission du Stade Rennais, Stéphan n’a en effet pas eu besoin de beaucoup de temps pour mettre sa patte sur l’équipe alsacienne, lui qui avait la lourde tâche de remplacer Thierry Laurey. Après 14 rencontres, le RCSA pointe à la 7e place du classement, juste devant l’AS Monaco qu’elle devance à la différence de buts (6 contre 1). Sofiane Diop se méfie de son ancien entraîneur : « Je connais ses qualités, je sais qu’il est capable de faire de très gros coups. Je vais être très content de le revoir. Encore plus si on gagne (rires).