L’éloge des racines et des vallats au jardin de Baudouvin
Le domaine a invité Nadège Forestier, arrière-petite-fille d’Henri de Rothschild, créateur du jardin au début du XXe siècle, à planter un camélia dans le jardin d’ombres, derrière le bastidon.
Dans le cadre du projet de réhabilitation du jardin prévu par la Métropole Toulon Provence Méditerranée, le domaine de Baudouvin a décidé d’inviter des personnalités d’horizons divers à planter un arbre dans son jardin.
Ce geste noble, fort et symbolique marque la volonté de recaler la programmation du domaine sur le jardin et le rythme des saisons, suivre davantage le rythme des cultures maraîchères, jardinières et florales qui contribuent à la magie du lieu.
« On sait que l’arbre va nous survivre »
C’est avec beaucoup d’émotion, que la première invitée, Nadège Forestier, a planté un camélia, à l’ombre des arbres plantés par son arrière-grand-père, Henri de Rothschild, qui fut propriétaire du domaine de 1926 à 1942. « Planter un arbre, c’est se mettre en adéquation avec la nature. On sait que l’arbre va nous survivre. C’est une manière de s’inscrire dans une lignée, de retrouver ses racines et d’envisager positivement l’avenir après soi ».
De tout temps, La Valette fut une terre de maraîchers qui approvisionnaient les navires au long cours. À l’époque où le jardin a été créé, la commune était encore une mosaïque de jardins et de moulins, articulée autour de la rivière. Les jardins valettois, toujours situés à proximité d’un vallat (petit cours d’eau), produisaient cresson, patates douces, citrons, salades, tomates et des fraises endémiques, à mi-chemin entre la fraise des bois et la remontante.
Relier le Coudon et le centre-ville par une coulée verte
Le maire de La Valette, Thierry Albertini, a réaffirmé sa volonté de retrouver l’âme de sa ville en rendant à la nature l’avenue de la Neuvième DIC. « La rivière, actuellement en partie enterrée, reliera à nouveau le Coudon et le centre-ville par une coulée verte et bleue qui suivra le cours de l’eau en passant par Baudouvin. Anciens et nouveaux Valettois, nous avons tous besoin d’un ancrage, et c’est autour de ce jardin et de tout ce qu’il représente, que je souhaite que chacun d’entre nous puisse forger ses racines ». Le domaine, lové entre le mont Coudon et le mont Faron, allie le charme intime des jardins provençaux, aux perspectives enchanteresses d’un paysage unique. Il a le privilège d’avoir conservé une téso, un des espaces les plus originaux du patrimoine paysager provençal, associant chasse raffinée de passereaux au filet et promenade ombragée.
C’est un lieu où l’on se sent, selon le joli mot de Marguerite Yourcenar, « responsable de la beauté du monde ».
◗ Entrée Gratuite. Fermé le lundi. Ouvert de 10h à 17h l’hiver. Puis jusqu’à 18h à partir du 1er mars. Puis jusqu’à 19h jusqu’au 31 août.Visite guidée sur rendezvous.
◗ Renseignements complémentaires : 04. 94. 23. 74. 04.