Var-Matin (Grand Toulon)

Près de 700 manifestan­ts à Toulon

- V. W.

Dans les baffles roulants, Hervé Cristiani tourne en boucle. Il est libre, Max . Démasqué. Battant le pavé. Fier d’être parmi les derniers encore présents, bravant le vent et sous les regards blasés des passants.

Comme chaque semaine depuis l’été dernier ils se sont donnés rendez-vous. Sept cents manifestan­ts environ ont défilé hier dans les rues de Toulon contre le pass vaccinal et la politique du gouverneme­nt. Et tant pis s’ils n’ont plus besoin de jouer des coudes pour rejoindre l’avenue Franklin Roosevelt et que près de 80 % de la population a reçu toutes les doses requises pour accéder à pass vaccinal (source Covid Tracker) qu’ils maudissent. « Notre convoi de la liberté, il est tous les samedis à Toulon » rigole une manifestan­te, tandis qu’un autre se montre déjà nostalgiqu­e des « 30 000 personnes » défilant en plein cagnard en août dernier.

Le tunnel fermé

Mais hier, c’était à Paris que tout se jouait. Le « convoi de la liberté » avait pris la route de la capitale après être né au Canada. D’où, dans le cortège toulonnais, quelques drapeaux à la feuille d’érable, « en hommage et soutien ».

Dans le même esprit – et la même désorganis­ation parisienne – une soixantain­e de voitures et une quinzaine de motos ont pris le relais une fois le gros de la troupe passé. Klaxons à fond, warning allumé, au milieu des traditionn­els convois célébrant... des mariages. Par mesure de sécurité, le tunnel a été un temps fermé à la circulatio­n, occasionna­nt quelques ralentisse­ments dans le centre-ville. Après Toulon et un détour par le Mourillon, ce « convoi de la liberté » à la sauce varoise a pris le chemin de Carqueiran­ne et Hyères.

Il est libre, Max. Il y en a même qui l’ont vu rouler...

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(Photo V. W.) Le « convoi de la liberté » toulonnais n’a pas fait le plein ce samedi après-midi.

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