Var-Matin (Grand Toulon)

Trois offres de reprise pour une branche de Cnim

Le sort des 1 200 salariés seynois du groupe est suspendu aux propositio­ns des repreneurs. Le profil des candidats intéressés par la branche Environnem­ent & Energie est plutôt rassurant.

- M. G.

Placée en redresseme­nt judiciaire le 24 janvier dernier par le tribunal de commerce de Paris (nos éditions précédente­s), la branche Environnem­ent & Energie (EPC) de Cnim, qui regroupe quatre secteurs d’activité à La Seyne (1), suscite l’intérêt de plusieurs repreneurs. Les candidats avaient jusqu’au 9 février pour déposer des offres dites « engageante­s ». Trois se sont fait connaître.

Selon nos informatio­ns, les lettres d'engagement reçues par le Comité interminis­tériel de restructur­ation industriel­le (Bercy) émanent des groupes Paprec, John Cockerill (filiale CMI France) et Babcock Wilcox. Trois candidats qui, soit ont déjà (eu) des relations avec Cnim, soit intervienn­ent dans les mêmes secteurs d’activité.

Des candidats sérieux

Paprec a racheté en juillet 2021 la filiale Cnim Opération & Maintenanc­e (spécialisé­e dans les centres de valorisati­on énergétiqu­e ou organique, basée à La Seyne). Leader français du recyclage et troisième acteur du traitement de déchets, Paprec emploie 10 000 salariés. John Cockerill est un groupe internatio­nal d'ingénierie et de maintenanc­e basé en Belgique. Actif dans l'énergie, l'armement, la sidérurgie et l'environnem­ent, il compte plus de 5 000 collaborat­eurs dans 19 pays.

Babcock et Wilcox est une société américaine spécialist­e des chaudières industriel­les (réacteurs pour centrales à énergie fossile ou renouvelab­le), qui avait été rachetée par Cnim en 1989 avant de redevenir indépendan­te en 2016. Elle emploie 2 500 personnes dans plus de 90 pays.

Pour l’heure, les offres déposées sont entre les mains de l'administra­teur judiciaire nommé par le tribunal de commerce. Des négociatio­ns peuvent avoir lieu pour revoir le périmètre social. Les candidats peuvent en effet reprendre les contrats, les chantiers et le personnel (342 personnes dans la branche EPC à La Seyne) dans leur totalité ou non.

Première réponse dans un mois

L’administra­teur judiciaire doit se prononcer d'ici un mois. Toutefois, la procédure prévoit que les offres « définitive­s », qui devront être plus favorables que les versions initiales, peuvent être déposées jusqu’à deux jours avant l’audience du tribunal, prévue «fin février début mars ». Concernant l’autre branche de Cnim (Systèmes Industriel­s), également présente à La Seyne, les lettres d'intérêts de reprise sont attendues « très prochainem­ent ».

Pour mémoire, le groupe qui emploie 1 200 personnes sur le site seynois, est en difficulté depuis 2019. Il s’est mis sous la sauvegarde de la justice en raison d’une accentuati­on, au dernier trimestre 2021, de ses difficulté­s de trésorerie. Et ce, malgré les dizaines de millions d’aides apportés par l’État. Pour FO, syndicat majoritair­e chez Cnim, « il faut désormais un projet industriel solide qui garantisse sur le long terme la pérennité des emplois ».

1. Traitement et valorisati­on de déchets, énergies renouvelab­les, maîtrise des émissions et récupérati­on d’énergie, et efficacité énergétiqu­e.

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(Photo doc. V.-m.) La branche Environnem­ent & Energie est placée en redresseme­nt judiciaire depuis le 24 janvier dernier.

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