Var-Matin (Grand Toulon)

Une journée d’intenses échanges diplomatiq­ues

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Après les déclaratio­ns américaine­s, tard vendredi soir, concernant la « possibilit­é très, très réelle » de la possibilit­é d’une invasion russe

« à tout moment » la journée d’hier a été marquée par une frénésie d’appels téléphoniq­ues entre les dirigeants occidentau­x et Moscou. Emmanuel Macron s’est ainsi entretenu durant pas moins d’une heure et quarante minutes avec le maître du Kremlin. À l’issue de ces échanges, l’Élysée insistait sur le fait qu’il n’y avait, du point de vue français, pas d’indice laissant penser que la Russie va passer à l’offensive. Tout en soulignant qu’il n’était pas question de donner « un quitus ou un blancseing », on mettait en avant que Vladimir Poutine a de nouveau « démenti toute intention offensive » et a indiqué « sa disponibil­ité à poursuivre le dialogue ». «Notre sentiment est que Vladimir Poutine reste sur les mêmes bases [...] dans un état d’esprit d’exigence, de provocatio­n, en prenant soin néanmoins de garder toutes ses options ouvertes. »

Emmanuel Macron s’est aussi entretenu avec les présidents américains Joe Biden et ukrainiens Volodymyr Zelensky, ainsi qu’avec le chancelier allemand Olaf Scholz. Même tonalité du côté américain. Au terme d’un échange d’un peu plus d’une heure entre Joe Biden et Vladimir Poutine, le Kremlin a certes estimé que « l’hystérie

[occidental­e] a atteint son apogée », mais ajouté aussitôt que « les présidents ont convenu de poursuivre les contacts à tous les niveaux ».

L’appel n’a pas entraîné de

« changement fondamenta­l» : « On ne sait toujours pas si la Russie va privilégie­r la diplomatie à l’usage de la force », a fait savoir Washington.

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