Var-Matin (Grand Toulon)

Des mois d’une escalade quasi continue

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Kiev et Moscou sont à couteaux tirés depuis l’annexion par la Russie en 2014 de la péninsule ukrainienn­e de Crimée, suivie d’une guerre dans l’est de l’Ukraine avec des séparatist­es soutenus par Moscou. Mais cette crise ukrainienn­e est revenue au premier plan au début de l’hiver. On récapitule.

● Novembre 2021 : le début de la crainte d’une offensive 10 novembre,

Le Washington demande des explicatio­ns à la Russie sur des mouvements de troupes « inhabituel­s » àla frontière ukrainienn­e. Vladimir Poutine accuse, lui, les Occidentau­x de livrer des armes à Kiev et de mener des exercices militaires « provocants » en mer Noire et près de la frontière. Le 28, l’Ukraine assure que la Russie a massé près de 92 000 soldats à ses frontières. Moscou accuse en retour l’Ukraine de masser des troupes dans l’est du pays.

● Décembre 2021 : la menace de sanctions américaine­s 7 décembre,

Le le président américain Joe Biden menace Vladimir Poutine de « fortes sanctions » économique­s en cas d’invasion de l’Ukraine, lors d’un sommet virtuel bilatéral. Le président russe exige de son côté des « garanties juridiques sûres » empêchant l’Ukraine de rejoindre l’Otan. Moscou dévoile deux projets de traités pour bannir notamment tout élargissem­ent de l’Otan et le retrait de ses forces des pays de l’ex-espace soviétique.

● Mi-janvier 2022 : premier échec des négociatio­ns 10 janvier,

Le Russes et Américains engagent des négociatio­ns tendues à Genève. Réunis à Bruxelles le 12, l’Otan et la Russie constatent leurs profondes «divergence­s » . Le 18, Moscou commence à déployer des soldats en Biélorussi­e. Washington débloque 200 millions de dollars supplément­aires d’aide sécuritair­e pour l’Ukraine et autorise les pays baltes à livrer à Kiev des armes américaine­s.

● Fin janvier 2022 : les forces de l’Otan en alerte

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov se rencontren­t le 21 à Genève. Le 24, l’Otan annonce placer des forces en attente et envoyer des navires et des avions de combat pour renforcer ses défenses en Europe de l’Est. Washington place 8 500 militaires en état d’alerte. Après avoir accusé Washington d’exacerber des tensions, Moscou lance de nouvelles manoeuvres près de l’Ukraine et en Crimée.

Le 26, Washington rejette les demandes clés de Moscou, mais propose de chercher une « voie diplomatiq­ue sérieuse ». Le 27, Pékin juge « raisonnabl­es » les préoccupat­ions de Moscou pour sa sécurité.

● Février 2022 : la France entre dans le jeu, l’escalade continue 2 février,

Le Washington envoie 3 000 soldats supplément­aires en Europe de l’Est. Le 7, Vladimir Poutine se dit prêt à « des compromis », à l’issue d’un long face-à-face au Kremlin avec Emmanuel Macron. Le 10, les armées russe et biélorusse débutent des manoeuvres communes d’envergure pour dix jours. Des discussion­s réunissent Russie, Ukraine, Allemagne et France à Berlin mais ne produisent « aucun résultat » selon le Kremlin.

Le 11, l’Otan insiste sur le « risque réel d’un nouveau conflit armé » en Europe, alors que plusieurs pays appellent leurs ressortiss­ants à quitter l’Ukraine au plus vite. Les États-Unis affirment qu’une invasion russe de l’Ukraine pourrait intervenir « à tout moment » et décident l’envoi de 3 000 soldats supplément­aires en Pologne.

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