Var-Matin (Grand Toulon)

« Trouver le juste équilibre »

À 30 ans, le demi de mêlée seynois Laurent Magnaval a déjà une riche expérience derrière lui et sera un atout précieux au sein d’une ligne de trois-quarts plutôt jeune afin d’affronter Berre.

- PROPOS RECUEILLIS PAR S. B.

Dans un peu plus d’un mois, Laurent Magnaval fêtera ses 31 printemps. Un âge mature pour un demi de mêlée surtout quand on connaît le CV du bonhomme passé par Toulon, le Racing, Biarritz, Albi et à La Seyne depuis trois ans.

Une expérience du haut niveau qui sera précieuse pour cette fin de saison où son équipe à clairement la pression afin de remontrer dans le quatuor de tête, synonyme d’accession directe en nationale 2. Ne fuyant jamais ses responsabi­lités, toujours avec une attitude positive, cet amoureux de la pêche sous-marine connaît l’importance du résultat aujourd’hui contre Berre. Avant le second match en retard de sa formation, Laurent Magnaval se confie.

À seulement 30 ans, vous êtes avec Sonny Falconetti les plus vieux de la ligne de trois-quarts seynoises. Cela vous donne-t-il encore plus de responsabi­lités ?

D’être le plus vieux, ce n’est jamais bon signe (sourire). Mais naturellem­ent, cela donne un peu plus de responsabi­lité. C’est une opportunit­é d’emmener les jeunes avec nous, de partager notre expérience et de faire preuve de maîtrise quel que soit le scénario de la rencontre.

Avez-vous déjà évolué avec une ligne de troisquart­s aussi jeune ? Nous déplorons beaucoup de blessés, notamment des joueurs d’expérience (Pouilles, Caminati, Andreu, Graaff) mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas de la qualité. Ils l’ont prouvé la semaine dernière face à Beaune. À l’exception de Marc Andreu, qui s’est blessé, et de Goiran, sorti très tôt dans le match, ce sera la même ligne de trois-quarts qui a été performant­e. Leur insoucianc­e est un atout et ils ont l’opportunit­é de prouver qu’ils progressen­t au fur et à mesure des saisons.

Il y a eu des progrès dans le secteur offensif la semaine dernière.

Comment l’expliquez-vous ?

Même si cela ne se traduit pas au tableau d’affichage, on est en progrès depuis notre match à Vienne. Nos avants montent en puissance. Que ce soit en mêlée ou dans les zones de rucks, nous sommes plus performant­s. Les sorties de balle sont plus rapides et quand on joue dans l’avancée, tout devient plus facile pour mettre son jeu en place. Il y a aussi une question de confiance. Elle est en train de revenir après un automne qui a été compliqué.

A contrario ,ilyaeu quelques trous d’air face à Beaune... Déjà, il faut rendre hommage à nos adversaire­s qui ont parfaiteme­nt joué les coups, en parvenant à jouer debout et réussir quelques jolis offload. Après, quel que soit le niveau, il est beaucoup plus difficile à défendre lorsque tu manques tes premiers placages. On a été moins performant sur ce point précis dimanche dernier alors que nous étions

‘‘ On est en progrès depuis Vienne.”

‘‘ Il n’y a plus 36 questions à se poser.”

plutôt bons dans le secteur défensif depuis décembre. Il faut trouver le juste équilibre. Même si, actuelleme­nt, on axe notre travail sur les situations offensives afin de se monter plus efficace dans nos temps forts.

Compte tenu de votre position au classement, le moindre faux pas est désormais interdit à domicile. Comment gérezvous cette pression ? Nous sommes des compétiteu­rs. Si on ne supporte pas de jouer avec la pression, il faut faire autre chose. Comme nous l’a dit Martial Cottin, on a commencé par un 64e de finale contre Beaune dimanche dernier et chaque week-end, il faut l’aborder comme un match de phase finale. Il n’y a plus 36 questions à se poser. Il faut gagner le maximum de rencontres et ne pas trébucher à Marquet.

Un mot sur votre adversaire ?

Ils ont connu un mauvais début de saison. Ils courent derrière les points depuis. Mais, quand on regarde de plus près, ils n’ont jamais pris de « taules ». C’est une équipe accrocheus­e, bâtie pour le maintien et qui ne va pas nous rendre la tâche facile.

 ?? (Photos Laurent Martinat et S. B.) ?? « Nous sommes des compétiteu­rs. Si on ne supporte pas de jouer avec la pression, il faut faire autre chose », estime le demi de mêlée seynois Laurent Magnaval.
(Photos Laurent Martinat et S. B.) « Nous sommes des compétiteu­rs. Si on ne supporte pas de jouer avec la pression, il faut faire autre chose », estime le demi de mêlée seynois Laurent Magnaval.

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