Incivilités en trottinette : le Golfe passe la seconde
Dans le dramatique accident survenu récemment à Gassin (notre édition du 2 mai dernier), l’usage d’une trottinette électrique par les deux victimes n’est pas mis en cause par les enquêteurs. Mais cette collision ayant coûté la vie à deux jeunes hommes rappelle la fragilité des utilisateurs de ces petits véhicules motorisés que l’on croise de plus en plus fréquemment sur les routes. Dans le golfe de Saint-Tropez, où la densité du trafic pousse de nombreuses personnes à chercher des alternatives à la voiture, ces engins de déplacement personnel (EDP) se multiplient de façon exponentielle… et avec eux, les accidents.
Des amendes jusqu’à 1 500€
« Nous avons décidé d’intervenir sans attendre que les mauvaises pratiques s’installent. » Élodie Nègre, commandante de la compagnie de gendarmerie de Saint-Tropez – Gassin, qui supervisait hier plusieurs contrôles spécifiques à Sainte-Maxime, Saint-Tropez et Cavalaire. La vitesse, l’usage du téléphone et le respect des règles en général ont été scrutés par les militaires. Car si les utilisateurs des trottinettes classiques sont assimilés à des piétons, il n’en va pas de même pour les adeptes des modèles motorisés. Ces derniers doivent alors respecter la réglementation : l’âge minimum pour utiliser un EDP est de 12 ans. La vitesse maximum autorisée est de 25 km/h. Il est interdit de monter à deux sur un EDP. La nuit, un vêtement réfléchissant est obligatoire. Une assurance responsabilité civile est nécessaire. En agglomération : la circulation sur les trottoirs est interdite et l’usage des pistes cyclables obligatoire. En l’absence de piste cyclable, la circulation sur la route est permise. Hors agglomération : en l’absence de pistes cyclables, la circulation sur route est interdite, sauf si le maire a pris un arrêté spécifique. Dans ce cas, l’usager sur route doit porter casque, vêtement réfléchissant et rouler feux allumés.
« Nombre d’utilisateurs d’EDP circulent en méconnaissance totale de la réglementation. Nous faisons preuve de pédagogie en leur rappelant les règles, mais il est nécessaire d’appuyer sur le fait que la conduite de trottinettes électriques comporte des risques », martèle la cheffe d’escadron. L’officier conduisait hier la première opération de ce type… mais certainement pas la dernière. « Ce dispositif sera reconduit pendant toute la saison estivale ». Gare aux contrevenants tout de même. Car s’il s’agit pour les gendarmes de réaffirmer leur présence sur le terrain, il n’est pas simplement question pour la force publique d’user de la carotte mais aussi de sortir le bâton : « En cas de dépassement de la vitesse maximum de 25 km/h à la suite d’un débridage des machines, l’amende encourue est de 1500 .»