Var-Matin (Grand Toulon)

Visiter les coulisses de la CAF, un rendez-vous insolite

La Caisse d’allocation­s familiales de la ville a invité huit allocatair­es à visiter les locaux et à rencontrer les salariés. Une démarche pour être au plus près de la population.

- OCÉANE BOISSELEAU

Cette année, la Caisse d’allocation­s familiales de Toulon (CAF) est à l’initiative d’une démarche locale mise en place par un questionna­ire, sous forme de jeu en ligne. Sur les 1 506 allocatair­es qui ont participé, huit d’entre eux ont été sélectionn­és pour visiter les bureaux de l’organisme, hier.

519 salariés

Dans l’immeuble situé quartier de la Rode, 519 salariés sont répartis au sein de divers services : accueil, production, contrôle de la vérificati­on et développem­ent social sur le territoire. Avec 60 % d’employés qui bénéficien­t du télétravai­l, l’ensemble des salariés n’est jamais réuni dans les bureaux. Un nombre qui apparaît comme impression­nant pour les allocatair­es qui découvrent les lieux pour la première fois. Au travers de la visite, ils étaient particuliè­rement curieux et interrogat­ifs. « Mais combien d’appels recevezvou­s par jour ? », questionne l’un d’entre eux. L’équipe de relation de service explique que la plateforme téléphoniq­ue couvre trois départemen­ts, dont le Var et les Alpes-Maritimes.

3000 appels traités

Chaque jour, entre 2 000 à 14 000 appels sont réceptionn­és. Mais seulement 3 000 sont pris en charge. Des données qu’ignore une grande majorité du public. « Aujourd’hui, on perd un peu le contrat social à cause de la méconnaiss­ance de ce que l’on fait et de ce que l’on apporte. On a l’impression que rien ne se fait ou que tout est gratuit », met en évidence le directeur de la CAF du Var, Julien Orlandini. Avec la mise en place de ces « portes ouvertes », la CAF du Var tente d’anticiper les besoins. « L’objectif est d’aller chercher les allocatair­es. Beaucoup de personnes ont des avantages mais ne le savent pas. Il faut donc aller chercher les allocatair­es qui n’ont pas connaissan­ce de ces aides », souligne Jean-Luc, manager des équipes au pôle production.

Être proactif. Un concept sur lequel les salariés insistent beaucoup. Dans cette démarche, des ateliers, ainsi que des questionna­ires sont fréquemmen­t établis et diffusés pour être au plus près des attentes, que le directeur espère au mieux servir. « Nous devons nous organiser au mieux afin de rendre le meilleur service possible », expliquet-il.

Sur l’ensemble du départemen­t du Var, 488 297 personnes sont couvertes, soit près de 213 036 allocatair­es.

Un verdict en harmonie

« C’est plus clair ! », s’enthousias­me un allocatair­e retraité. « C’est bien de voir l’envers du décor. Il y a de vraies personnes derrière les téléphones », renchérit une autre, accompagna­trice sociale à Toulon. Le public est ravi.

À 28 ans, Tifany, conseillèr­e en insertion profession­nelle, est la plus jeune de ce regroupeme­nt d’allocatair­es. Cette présentati­on immersive était l’occasion de découvrir un autre volet du secteur social: « J’ai envie de travailler à la CAF ! », s’amuse-t-elle, heureuse de cette visite. Après avoir déambulé dans les différents étages, les échanges se sont poursuivis autour d’un buffet, dans la conviviali­té.

 ?? (Photo Franck Marié) ?? Le directeur de la CAF du Var, Julien Orlandini, présentant les coulisses aux huit allocatair­es sélectionn­és pour visiter et échanger sur le fonctionne­ment de l’organisme.
(Photo Franck Marié) Le directeur de la CAF du Var, Julien Orlandini, présentant les coulisses aux huit allocatair­es sélectionn­és pour visiter et échanger sur le fonctionne­ment de l’organisme.

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