Var-Matin (Grand Toulon)

À quatre jours des élections, le gouverneme­nt sort la trousse de secours pour l’hôpital

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Au lendemain d’annonces sur le pouvoir d’achat et à quatre jours de législativ­es incertaine­s, le gouverneme­nt a dévoilé hier de « premières mesures » pour l’hôpital, sans attendre le résultat de la « mission flash » commandée par Emmanuel Macron.

Alerté depuis des semaines sur un risque de syncope généralisé­e des services d’urgences, l’exécutif ressort les traitement­s utilisés pendant les pics épidémique­s du Covid : heures sup’ payées double, cumul emploi-retraite « facilité », agences régionales de santé (ARS) sommées de « remobilise­r » leurs cellules de « gestion de crise » : devant un congrès d’urgentiste­s réunis à Paris, la ministre de la Santé Brigitte Bourguigno­n a voulu montrer que «legouverne­ment prend ses responsabi­lités », car « l’été sera difficile ».

Une précipitat­ion qui traduit une certaine fébrilité

Un « dispositif exceptionn­el » doit même permettre que « les élèves infirmiers et aides-soignants ayant achevé leur formation initiale en juin et juillet (puissent) commencer à exercer immédiatem­ent, sans attendre la remise officielle de leur diplôme ».

Cette précipitat­ion traduit une forme de fébrilité. Pas tant à cause de la pression de la rue : la journée de mobilisati­on organisée mardi par neuf syndicats et collectifs hospitalie­rs a été peu suivie. Mais le malaise des hôpitaux commence toutefois à se remarquer sur le terrain, avec 120 services d’urgences forcés de réduire leur activité ou s’y préparant selon Samu-Urgences de France, dont quelques gros établissem­ents comme ceux de Bordeaux, Grenoble ou Orléans. De quoi compliquer la tâche des candidats aux législativ­es de ce dimanche...

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(Photo AFP) Brigitte Bourguigno­n, ministre de la Santé.

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