Var-Matin (Grand Toulon)

Un au revoir au goût amer

Alors qu’un nul lui autorisait de tutoyer une qualificat­ion européenne, Saint-Raphaël n’a pas résisté à la furia chartraine hier soir en clôture de la saison (36-33). Une triste fin d’un cycle.

- THOMAS LOISEL

Les Raphaëlois ont fait de longues embrassade­s, hier soir, au moment de tirer un trait sur un exercice, dont le bilan demeure honorable avec une 8e place à l’arrivée. Il n’était toutefois pas question de se laisser envahir par l’émotion, puisque se jouait à distance la bataille pour la 7e place, qui pourrait être synonyme d’Europe la saison prochaine. Sachant que son rival toulousain a très vite été largué à Nantes, Saint-Raphaël avait besoin que d’un nul pour assouvir ses intentions. Sauf que, chahuté par l’enthousias­me et l’efficacité de C’Chartres, la troupe de Dan Rares Fortuneanu, qui n’a jamais réussi à mener au cours d’une rencontre électrique, a failli dans son ultime devoir.

Si le début de match n’annonçait rien de bon, donnant le sentiment que les Varois avaient un peu la tête ailleurs (4-1, 5e ; 8-4, 13e), ces derniers laissaient passer l’orage.

Des détails fatals

Passé le premier quart d’heure chaotique, le SRVHB lâchait les chevaux et se faisait surtout plaisir, endiguant la montée en puissance eurélienne (13-10, 17e). Entre l’entrée précieuse d’Aleksa Kolakovic, les parades à six mètres de Popescu et la précision toujours aussi chirurgica­le de Raphaël Caucheteux, les cartes étaient redistribu­ées (16-16, 26e). Pour beaucoup, ce dernier match de la saison avait un parfum singulier. Entre les partants (Demaille, Kolakovic, Gayduchenk­o, Petit et Simicu), la fin de carrière pour d’autres (Barachet, Sarmiento et Popescu) et la der’ sur le banc du duo Fortuneanu-Hmam, ces 60 minutes ont été riches en émotions. Comme à leurs habitudes, les protagonis­tes se sont donnés corps et âme pour partir sur une ultime victoire.

La fin d’une époque

L’heure n’était pas à la nostalgie, mais plutôt à une bataille de tous les instants pour s’accrocher aux basques adverses (23-21, 36e ; 25-23, 41e). L’abnégation, la solidarité et l’envie de partir la tête haute contribuai­ent à rester dans le coup à l’approche du money-time (3126, 49e ; 31-30, 54e). Sauf que les deux pertes de balle dans la foulée sonnaient comme un point de non-retour. SaintRapha­ël sera donc privé de coupe d’Europe au cours d’une saison prochaine où le collectif va connaître un profond bouleverse­ment.

 ?? (PhotoPQR) ?? La défaite des hommes d’Adrien Dipanda (ci-dessus) laisse un goût d’inachevé. « On paie notre début de match très compliqué, a déclaré Xavier Barachet. Mais on aurait aimé finir sur une victoire, on a joué le coup jusqu’au bout. »
(PhotoPQR) La défaite des hommes d’Adrien Dipanda (ci-dessus) laisse un goût d’inachevé. « On paie notre début de match très compliqué, a déclaré Xavier Barachet. Mais on aurait aimé finir sur une victoire, on a joué le coup jusqu’au bout. »
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France