Défendre l’agriculture face à l’urbanisation
Dans cette circonscription à la fois urbanisée et avec des secteurs ruraux, la question des terres agricoles est particulièrement présente. « Elles doivent être sanctuarisées, estime Laure Lavalette. D’autant qu’elles pourraient nous permettre d’être autonomes. Nous voyons bien avec la guerre en Ukraine que nous n’avons aucune souveraineté agricole. Moi, j’ai envie que nos enfants, à la cantine, mangent des tomates d’Ollioules et des pommes de terre de Solliès. Le circuit court, c’est juste du bon sens. »
Pour Julien Argento, on peut préserver l’agriculture en facilitant notamment la « transmission des terres pour les exploitants. Aujourd’hui, les agriculteurs sont obligés de vendre. Résultat, les promoteurs en profitent pour récupérer les droits à bâtir. » La loi SRU doit « absolument être adaptée selon les territoires » avance également le candidat LR au sujet de l’urbanisation.
Aline Bertrand opine : « Il faut totalement l’abroger, cette loi. Et plus spécifiquement, pour les exploitants agricoles, nous proposons de réorienter les aides publiques. » Mais ce qui préoccupe celle qui représente le parti Reconquête !, c’est la Ligne Nouvelle. « Elle concerne tout particulièrement notre circonscription. Pour gagner 4 minutes, on détruit l’environnement, on détruit des terres agricoles, on exproprie et on dépense aussi 20 milliards d’euros ! »
Selon Ange Musso, rien de neuf sous le soleil de la part de ses adversaires. « Madame Lavalette, ce que vous proposez, ça existe déjà depuis 2018. Le système des zones agricoles protégées a été largement utilisé par les maires de la Métropole. Et je vous rassure, une zone agricole ne devient pas une zone constructible juste par la volonté du propriétaire. Par ailleurs, dans notre programme, nous prévoyons une baisse importante des droits de succession. Et quant à la loi SRU, je milite aussi pour qu’elle soit adaptée à chaque territoire. »
« Nous devons aider au maximum les petits exploitants et notamment ceux qui veulent se convertir au bio, annonce Isaline Cornil. Par ailleurs, il faut arrêter l’accumulation de la population dans les grandes villes. Cette urbanisation massive, elle est aussi due à la disparition des services publics en milieu rural. Et les conséquences sont directes sur l’artificialisation des sols. »