Transports : comment sortir du « tout voiture » ?

Le gigantesque chantier actuel d’agrandissement de l’autoroute et les légendaires bouchons en périphérie de Toulon ont donné lieu à des échanges animés. Et notamment été l’occasion de reparler d’un vieux serpent de mer : le tramway. Ou plutôt l’absence de tramway. « Le Transport en commun en site propre, nous le mettons en place, a répondu Ange Musso. Nous avons fait un choix : le Bus à haut niveau de service (BHNS) à la place du tramway, qui est rigide, sur rail. Toutes les communes qui ont fait un tramway en sont revenues. »

« C’est faux ! » ont hurlé en choeur les autres candidats. « Le BHNS transporte 40 000 voyageurs par jour, alors que le tramway, c’est 80 000, a avancé Aline Bertrand. Avec un débit horaire plus efficace. Et j’aimerais bien voir le BHNS traverser Saint-Jean-du-Var, avec toutes les voitures sur le trottoir. »

Même constat de Laure Lavalette : « C’est plus régulier et ça permet de transporter plus de monde. » La candidate du RN a aussi relevé « le peu de cohérence des pistes cyclables » et les difficultés « d’aller d’Évenos à Belgentier en transports en commun. Je vous souhaite bien du courage. Et le soir aussi...» « Nous avons fait un gros travail pour mettre en place Réseau Mistral, a indiqué Ange Musso, avec notamment le plus gros réseau de transports maritimes. Et ce n’est pas cher. Pour 1,40 € vous allez d’Hyères aux Sablettes. »

Elle aussi « pour un tramway à Toulon », Isaline Cornil a pointé : « Trop de personnes ont besoin de prendre leur voiture pour aller travailler. Il existe quelques lignes de transports en commun, mais ce n’est pas assez généralisé et ça manque de cohérence. » La candidate de la Nupes précisant son souhait de « renationaliser l’autoroute et la SNCF ».

Quant à Julien Argento, il a exprimé son inquiétude vis-à-vis de « l’entrée de la métropole en zone de faible émission de CO2. C’est une catastrophe. Notre territoire n’est pas prêt. Et tout le monde n’a pas 50 000 ou 60 000 € à mettre dans un véhicule hybride. Ça c’est pour 2023, donc pour demain. » « Ces zones de faibles émissions partent d’une bonne intention, a répondu Ange Musso. Mais Emmanuel Macron a précisé que les choses seraient appliquées différemment selon les territoires. Moi député, Julien, je m’engage à lutter contre ces zones ici. »