Trois « mules » brésiliennes devant la justice à Nice
À une semaine d’intervalle, deux livraisons de cocaïne ont été interceptées aux arrivées du Terminal 1 de l’aéroport.
Coup double pour les douaniers à l’aéroport Nice Côte d’Azur. À une semaine d’intervalle, ils ont intercepté deux livraisons de cocaïne en provenance du Brésil.
À l’arrivée, une demi-douzaine de kilos de coke saisie, trois « mules » devant la justice, et une première condamnation, lourde, en correctionnelle à Nice : 4 ans de prison ferme.
Pour le compte de commanditaires
Pedro Correa, 49 ans, a été interpellé dimanche dernier. Il arrivait de Belem, au nord du Brésil, via Lisbonne. Il voyageait avec deux valises en soute et deux vanity-case. Les douaniers ont été intrigués par l’étrange couture sur la coque des valises. Ils ont percé. Et la poudre blanche s’est échappée. Pas leur convoyeur. Le quadragénaire a d’abord nié, avant d’avouer. Oui, il a accepté de transporter la drogue pour le compte de commanditaires. De jouer les « mules », donc. Il a touché 1 000 euros avant son départ, devait en recevoir quelques milliers d’autres à son retour.
Une manne pour lui, par temps de vaches maigres, explique Me Antoine Dalbera.
Une misère au regard de la valeur estimée de la marchandise, à raison de 40 euros le gramme de « blanche » : 160 000 euros.
160 000 euros, c’est le montant de l’amende douanière qu’il est, en théorie, condamné à payer.
Mercredi soir, le tribunal présidé par Christian Legay a eu la main plus lourde que le procureur Christophe Tricoche (30 mois ferme requis) : 4 ans de prison. Le prix de ces 4 kg de coke. À l’issue de son séjour carcéral, il sera interdit de territoire français pendant dix ans.
La veille, déjà, deux Brésiliennes avaient été présentées au tribunal correctionnel. Elles ont été stoppées à l’aéroport de Nice le 28 mai, après le même trajet Belem-Lisbonne-Nice. Chacune transportait environ un kilo de coke, non pas dans une valise, mais dans son corps : sous forme d’ovules de cocaïne pour l’une, de boudin pour la seconde. Karine D., 26 ans, et Samantha R., 24 ans, ont demandé un délai pour préparer leur défense. L’affaire sera jugée le 4 juillet. Elles devront patienter en prison.