« Si tu passes ton été à ruminer, tu es mort »
La saison à peine terminée, avez-vous déjà basculé sur la prochaine ? Ou prenez-vous un peu de temps pour souffler ?
La compétition, si tu passes ton été à ruminer, tu es mort. Ça fait partie de la constitution d’un sportif et d’un entraîneur de haut niveau. Il faut être efficace sur les prochaines échéances. Tu es dans un TGV et, si tu perds du temps aujourd’hui, ça a des répercussions sur ton début de saison.
Avant de parler de sportif, quels rapports entreteniez-vous avec Pierre Mignoni avant de savoir que vous alliez collaborer ?
Il y a toujours eu énormément de respect entre nous. On s’est toujours apprécié, on a des amis en commun et ça fait un moment qu’on est dans le métier, on a appris à se connaître. Puis tu te fais rapidement une idée de la personne à qui tu as affaire, de son honnêteté, de sa façon de travailler.
Quel sera le fonctionnement de deux entraîneurs habitués au rôle de numéro 1 ?
On le présentera plus tard, mais c’est très clair entre nous. On sait comment on va fonctionner, et on est sincèrement excité à l’idée.
Vous êtes deux entraîneurs qui avez besoin d’être au contact du groupe. Comment faire ?
On sera tous les deux sur le terrain. Le propre de la performance, c’est d’être près du groupe. Ça ne nous empêchera pas d’avoir d’autres missions à côté, mais on sera sur le terrain.
Certains craignent que l’entente puisse devenir délicate lors d’une période creuse. Que répondezvous ?
Pourquoi est-ce qu’on se tirerait dans les pattes ? On ne va pas commencer à se raconter le futur et on verra comment cela se passe. On ne découvre pas le métier. Bien sûr que tout est plus simple quand tu gagnes, mais je suis content qu’on puisse désormais aborder les phases plus compliquées à deux. Car quand ça deviendra tendu, on sera deux fois plus forts pour répondre à ces questionnements, ces périodes moins fastes.
Qu’allez-vous attendre de votre groupe dans l’attitude ?
J’aspire à ce qu’on ait le meilleur état d’esprit possible chaque semaine. Tant dans le comportement que dans la performance. C’est pour cela qu’il faut avoir un effectif de qualité. Un groupe avec des jeunes qui poussent fort, de l’expérience et de la mixité, afin que tout le monde se challenge de manière honnête, juste.
Quelle sera la place des jeunes dans le groupe ?
Ils seront essentiels. Et le projet que l’on va présenter avec Pierre sera très sérieusement tourné vers la formation. J’ai toujours intégré les jeunes à mes projets. On a vocation à éduquer, entraîner et à aider les jeunes à avoir le goût de jouer pour leur propre club et revendiquer une identité RCT très forte.
Quel sentiment vous anime au moment de basculer sur l’exercice 2022-2023 ?
De l’excitation, l’envie de partager une nouvelle aventure avec de nouveaux joueurs, avec Pierre. Ce sera aussi, pour moi, ma première saison complète au RCT, avec une vraie pré-saison, de la construction. C’est une nouvelle page qui se construit, qui s’ouvre. C’est un challenge excitant. Je ne repars pas de zéro, puisque je connais les garçons depuis six mois, mais chaque année est un recommencement avec des arrivées. C’est une nouvelle aventure, un beau voyage qui se prépare. C’est excitant.