Les résidents de la maison de retraite solidaires avec les réfugiés et habitants de l’Ukraine
« On a beaucoup de chance de vivre ici, sans la guerre autour. Nos résidents avaient envie d’aider les résidents de cette maison de retraite ukrainienne. Ils ont créé une décoration afin de mettre en valeur l’événement », explique l’animatrice coordinatrice Agnès Barilla.
« Je suis native de la Crimée, que j’ai quittée en 2014. Il y avait de plus en plus de militaires russes en ville et aux alentours. Ils ont faussé le référendum qui demandait si la Crimée voulait devenir russe. Ensuite, ils ont coupé le réseau téléphonique. Il était temps de partir. J’ai encore toute ma famille là-bas. Ma grand-mère habite Kharkiv. Elle pleure tous les jours », soupire Viktoria Yatsenko, arrivée en France en 2020.
« Les personnes âgées livrées à elles-mêmes »
Son amie traductrice Tetyana Bilousova a fui la région du Donbass en 2014 : « C’était devenu trop dangereux. J’ai pris le risque de venir en France avec mon fils de 17 ans. Je l’ai inscrit à l’université de Toulon. Il a fait ses études d’ingénieur informatique. Aujourd’hui, il est autoentrepreneur. Je me dis que j’ai bien fait. Lorsque la guerre est arrivée aux portes de Kiev, le personnel d’une maison de retraite s’est enfui en laissant les personnes handicapées et très âgées livrées à elles-mêmes. Ce sont les habitants du voisinage qui leur viennent en aide. C’est catastrophique », dit-elle, les larmes aux yeux.
La violoniste Lia Voronava poursuit : « J’ai quitté le pays en 2011 pour des raisons personnelles. Toute ma famille et mes amis sont encore là-bas. Je donne des concerts pour aider les réfugiés qui sont en France et pour ceux qui sont sous les bombes. »
Les dons en nature récoltés sont amenés aux associations et aux bénévoles qui les transportent en Ukraine. Heureusement, les virements bancaires fonctionnent encore pour venir en aide aux Ukrainiens.