Comment Toulon a évité le pire
Les attentes étaient énormes avec l’arrivée du trio Tigana-Damiano-Bettoni aux manettes. Du coup, la déception a été proportionnelle. Des leçons ont été tirées pour repartir vers les sommets.
La saison tronquée à cause de la Covid-19 avait fait naître des espoirs sous l’égide du tandem Masmoudi-Alfano. Un groupe était né. Sans stars mais avec un vrai état d’esprit. La surprise a donc été grande lorsque la nouvelle direction sportive incarnée par Jean Tigana a tout changé, ou presque, l’été dernier. Sauf que très vite, certaines recrues ne sont pas adaptées aux réalités de la N2 du groupe du Sud-Est, tels Lemarié ou Laurent. D’autres ne sont pas au niveau, comme Correa, alors qu’Haddou, malgré d’évidentes qualités, n’y arrive pas. Seuls Dilo, dans les buts, et Hsissane, au milieu, apportent quelque chose. L’entame du Sporting est logiquement poussive (4 nuls) mais tout se délite assez vite. La blessure de Constant (ligaments croisés) n’aide pas. Incapables de créer du jeu et donc de s’imposer à BonRencontre face à des blocs bas, les Toulonnais s’enlisent et voient les écarts se creuser au classement. Et ce, malgré des réajustements probants après les arrivées de Sao, El Hamzaoui, Touré, Simpara,
Diallo ou Diop. Lors de la 12e journée, St-Priest, alors lanterne rouge, gagne à BonRencontre (1-0). La crise couve. Sans surprise, Claude Joye et Ludovic Batelli se séparent durant la trêve hivernale.
Martigues et Lyon : les deux tournants
Il faut un choc psychologique pour réveiller un groupe amorphe. Une vieille connaissance de l’actionnaire majoritaire, Michel Poinsignon, se voit confier l’opération maintien. Les effets ne sont pas immédiats mais, en termes d’état d’esprit, il y a du mieux. Au milieu, Brossel explose au côté d’un Moulet de nouveau ultra-influent. L’axe OuasfaneLabor tient la baraque et Toulon domine Jura Sud avec la manière (2-1), puis enchaîne deux succès consécutifs face à Monaco (1-0) et Marseille (4-1). On croit la machine lancée, il n’en est rien. Le tournant négatif a lieu à Martigues, où les Azur et Or mènent 1-0 mais perdent leur régulateur, Tertereau, victime d’un tacle par derrière au bout de trois minutes. Au final, une défaite 3-2 qui fait mal face au futur promu. Le Sporting replonge (2 revers) et se retrouve au bord du gouffre face à Lyon. Menés 0-1, les coéquipiers d’Andreani inversent la vapeur dans les arrêts de jeu pour s’imposer 2 à 1. C’est le tournant positif, cette fois, car ils gardent une petite marge sur la zone rouge et valident leur maintien lors d’un succès à la dernière minute à LouhansCuiseaux (1-0). Ouf !