Bêtes blessées mais affamées
Attention, bêtes blessées. Bordeaux-Bègles et Racing 92 abordent ce barrage sans grandes certitudes : les Ciel et Blanc ont dû s’employer la semaine dernière pour se sortir du piège toulonnais (21-16) après deux revers de rang. Même son de cloche pour les Girondins, qui ont terminé la saison régulière par un faux pas contre l’avant-dernier, Perpignan (22-15), et n’ont remporté que trois de leurs dix dernières rencontres. Il s’agira ce soir de faire table rase du passé pour rejoindre Montpellier en demi-finale. « Sur les matches à élimination directe, c’est la prime à l’équipe qui a le plus envie, celle qui contrôle le mieux son jeu, qui s’adapte le mieux à l’arbitre, celle qui est la plus réaliste aussi », a d’ailleurs assuré le manager de l’UBB, Christophe Urios.
L’ancien talonneur, champion de France à la tête de Castres en 2018, sait d’ailleurs à quoi s’attendre. « Le Racing est une équipe un peu comme nous. Ils sont un peu imprévisibles, à travers leur saison et leur jeu », a-t-il rappelé.
Les hommes de Laurent Travers, eux, disputent leur douzième phase finale consécutive et semblent clairement armés pour jouer les épouvantails dans le dénouement de la saison. « Maintenant, il n’y a plus de points : les compteurs sont à zéro. On est satisfait de la saison, on aimerait être très satisfaits », a assuré le manager francilien.
« C’est un nouveau championnat. Tout est possible : les cartes sont sur la table, à nous de saisir les opportunités. On n’a pas envie de terminer notre saison sur la pelouse de Bordeaux », a abondé sa troisième ligne Wenceslas Lauret.