Var-Matin (Grand Toulon)

Quand le recyclage inspire l’art contempora­in

Depuis vendredi, et jusqu’à ce soir 19 h, l’Estérel Aréna accueille le Base’Art. Un salon qui réunit 50 artistes et qui, cette année, met à l’honneur la valorisati­on des objets.

- TEXTES : JOHANNA SAHLBERG PHOTOS : PHILIPPE ARNASSAN

Trombones, jambes de poupées, cartouchiè­res en provenance de République tchèque, vieux pneus… La liste de médiums et supports utilisés par les artistes présents au festival Base’Art est originale, éclectique... voire incongrue ! Depuis vendredi, cet événement consacré à l’art contempora­in rassemble 50 artistes à l’Estérel Arena de Saint-Raphaël. Ils sont majoritair­ement locaux, mais certains viennent d’autres parties de l’Hexagone. On y trouve même quelques stars internatio­nales. Habituelle­ment, le Base’Art se déroule une année sur deux. Il devait se tenir l’an dernier mais a dû être reporté en raison du contexte sanitaire. L’upcycling est le thème de cette septième édition qui invite à réfléchir au “monde d’après” et au réchauffem­ent climatique. L’upcycling, c’est le fait de recycler des vieux objets (voire des déchets) en leur donnant une forte valeur ajoutée. L’entrée est gratuite, de 9 h à 19 h. Au programme : live painting, performanc­es déambulato­ires, ateliers de démonstrat­ion, échanges avec des artistes…

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« Pour moi, Mylène Farmer est une figure très importante dans le mouvement féministe », explique l’artiste Alexandra Parikova. « Je l’ai représenté­e dans les années 1980 en tant que jeune adolescent­e quand elle avait besoin de référence. » Après « un travail classique à l’huile », l’artiste franco-tchèque a ensuite trouvé chez Emmaüs les matériaux pour les cheveux. Il s’agit de cordes, de figurines d’animaux et de cent jambes de Barbie.
1 « Pour moi, Mylène Farmer est une figure très importante dans le mouvement féministe », explique l’artiste Alexandra Parikova. « Je l’ai représenté­e dans les années 1980 en tant que jeune adolescent­e quand elle avait besoin de référence. » Après « un travail classique à l’huile », l’artiste franco-tchèque a ensuite trouvé chez Emmaüs les matériaux pour les cheveux. Il s’agit de cordes, de figurines d’animaux et de cent jambes de Barbie.
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Le Varois Jonathan Massabo, alias Herakles, invite les visiteurs à toucher ses oeuvres. Ici, un jerrican qui loge de petits secrets sous forme de boissons et de verres. Son art revêt toujours un côté fonctionne­l, notamment avec de petits QR codes que l’on peut flasher avec son smartphone pour être transporté dans un autre univers d’effets sonores.
5 Le Varois Jonathan Massabo, alias Herakles, invite les visiteurs à toucher ses oeuvres. Ici, un jerrican qui loge de petits secrets sous forme de boissons et de verres. Son art revêt toujours un côté fonctionne­l, notamment avec de petits QR codes que l’on peut flasher avec son smartphone pour être transporté dans un autre univers d’effets sonores.
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L’artiste belge Serge Van de Put est derrière l’oeuvre Le Chat, créée à partir de pneus en caoutchouc recyclés. L’idée de les valoriser en oeuvre d’art vient de ses voyages en Afrique. Chaque pièce de pneu est choisie soigneusem­ent pour sa texture pour créer le mouvement souhaité.
4 L’artiste belge Serge Van de Put est derrière l’oeuvre Le Chat, créée à partir de pneus en caoutchouc recyclés. L’idée de les valoriser en oeuvre d’art vient de ses voyages en Afrique. Chaque pièce de pneu est choisie soigneusem­ent pour sa texture pour créer le mouvement souhaité.
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000 trombones et jusqu’à 10 h de travail par jour. C’est ce qu’a nécessité cette oeuvre de Marie Maitre. « Ça m’a pris entre deux et trois mois. Des fois, j’ai travaillé la nuit. Ça m’est arrivé d’oublier de manger. J’ai du mal à m’arrêter une fois que je m’y mets ».
3 000 trombones et jusqu’à 10 h de travail par jour. C’est ce qu’a nécessité cette oeuvre de Marie Maitre. « Ça m’a pris entre deux et trois mois. Des fois, j’ai travaillé la nuit. Ça m’est arrivé d’oublier de manger. J’ai du mal à m’arrêter une fois que je m’y mets ».
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La photograph­e Nadine Jestin, qui s’autorise depuis 2020 à se dire artiste, a eu l’idée de cette oeuvre, Rose Caméléon, l’année dernière. La photo est sous-titrée : « J’ai cette drôle de sensation, de devoir m’adapter autant que sortir du lot ».
2 La photograph­e Nadine Jestin, qui s’autorise depuis 2020 à se dire artiste, a eu l’idée de cette oeuvre, Rose Caméléon, l’année dernière. La photo est sous-titrée : « J’ai cette drôle de sensation, de devoir m’adapter autant que sortir du lot ».

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