Romain Vincent battu mais avec les honneurs
De tous les candidats Les Républicains dans le Var, Romain Vincent, sur la 7e circonscription, est l’un des rares à avoir passé la barre des 10 %. Il culmine à 11,20 %, en 4e position, face à 11 adversaires : le score, à l’heure où la droite traditionnelle traverse une tempête sans précédent, est honorable.
Ancien de l’USS et dirigeant à La Seyne
Mais ne le serait-il pas moins grâce à l’étiquette qu’à la notoriété de ce Mandréen, adjoint de son père, Gilles Vincent, maire de la presqu’île et figure locale du parti depuis une trentaine d’années ? Chez lui, il est même arrivé 3e, avec 19,77 % des voix. Cet ancrage, le fils Vincent a visiblement appris à le cultiver, depuis ses débuts en politique en 2005, d’une manière qui n’est sans doute pas étrangère à cette poussée en solitaire : ancien joueur de rugby sous les couleurs de l’Union sportive seynoise, le quadragénaire à l’imposante carrure dirige une entreprise de traitement et de valorisation des déchets verts, toujours à La Seyne. Une ville dont il s’est toujours senti naturellement proche et où il fut aussi conseiller d’opposition entre 2014 et 2020. Dimanche, il y a convaincu 10,87 % des électeurs. Malgré la défaite, il a dit « ne rien regretter, c’est la démocratie » : « On a fait une très belle campagne de proximité, à l’écoute des gens, et je remercie les 5 145 personnes qui nous ont fait confiance. » En créant la surprise, certes symbolique, lors de cette campagne, Romain Vincent pourrait bien devenir un pilier des Républicains. S’ils survivent.