Louis Béroud consacre son dernier ouvrage à Potemkine
Nous avions laissé Louis Béroud durant la période de confinement dans sa datcha des Pourraques avec le projet de raconter l’histoire de Saint-Petersbourg, mais c’est finalement avec la biographie d’un des grands personnages de la Russie, Grigori Alexsandrovitch Potemkine, que nous le retrouvons avec la publication de son quatrième et dernier promet-il, ouvrage Potemkine le héros flamboyant de Catherine La Grande (éditions les Acteurs du Savoir) consacré à cette figure marquante de l’histoire russe du XVIIIe siècle !
Amant de la Grande Catherine
« Il y a 10 ans j’ai écrit une pièce de théâtre Au musée de l’âme russe qui était une promenade amoureuse dans la Russie que j’aime et parmi ces personnages il y avait Potemkine, j’avais donc accumulé beaucoup de documents sur lui, entre autres sa correspondance avec la Grande Catherine quand il était son amant. »
En effet, participant en 1762 au coup d’Etat qui couronne Catherine II, Potemkine est remarqué par l’impératrice pour ses qualités jusqu’à devenir son favori en 1774 durant deux ans, et demeurer un de ses proches ensuite jusqu’à sa mort en 1791 et un des hommes les plus influents de Russie, président du conseil militaire dès 1774 et commandant en chef de l’armée russe en 1784.
Grand bâtisseur et artisan de l’annexion de la Crimée
« Mon livre percute l’actualité et j’aurais aimé qu’il en soit autrement. En effet, grand bâtisseur et militaire émérite, Potemkine a colonisé les plaines d’Ukraine, fondant entre autres les villes de Kherson, Nicolaïev et Dniepro qui ont subi récemment de lourds bombardements, mais aussi le port de Sébastopol. Il a également permis l’annexion de la Crimée en 1783 habitée par les Tatars et alors sous la férule de l’empire Ottoman. » Il organisa en 1787 un grand voyage pour Catherine II et sa cour de près de 9 mois pour découvrir les territoires de la nouvelle Russie, avec de nombreux hôtes étrangers de renom, ce qui lui vaudra au retour d’être nommé par la tzarine Prince de Tauride. « C’est un personnage charismatique par sa personnalité, son ambition, par sa puissance, un meneur d’hommes, mais aussi avec de gros défauts, victime de période de dépression. C’était aussi un jouisseur, énorme consommateur de femmes et amateur de bonne chère », conclut l’auteur.
Ce travail de passionné de l’âme russe débouchera à la fin de l’année sur un cycle de conférences de Cassis à Nice. L’ouvrage quant à lui est en vente à la
Maison de la Presse de Solliès-Pont et dans toutes les bonnes librairies.