Audi A8 60 TFSI e L’HYBRIDE CINQ ÉTOILES
Vaisseau amiral d’Audi, l’A8 s’offre un restylage de mi-carrière. Un sommet de luxe et de confort avec sa motorisation hybride rechargeable.
Quoi de neuf ?
Depuis près de trois décennies, la grande A8 coiffe la gamme de la marque aux anneaux. Une berline statutaire dont Audi a toujours voulu faire un laboratoire roulant. Avant de basculer dans le monde du tout électrique, l’A8 se dote d’une intéressante version hybride rechargeable et en profite pour évoluer par petites touches. Toujours imposante avec ses 5,19 m (5,32 m en déclinaison Limousine), l’A8 se pare d’une nouvelle calandre Singleframe ,de jantes redessinées et de nouvelles teintes de carrosserie. Côté éclairage, la nouvelle A8 nous en met plein les yeux. À l’avant, les phares Digital Matrix LED et leur 1,3 million de mini-miroirs ajustent le faisceau lumineux avec une précision inouïe. Les feux arrière à technologie OLED offrent, de leur côté, la possibilité de personnaliser la signature lumineuse de l’auto.
À bord
Ergonomie parfaite, finition irréprochable, espace et raffinement : l’habitacle de l’A8 est un mélange subtil de luxe et de technologie. À l’arrière, la grande Audi garantit un voyage en première classe. Confort royal, écran tactile central pour régler la température, l’intensité du massage ou gérer les services connectés, tablettes full HD de 10,1 pouces pour les films ou les séries, rien n’a été oublié. Audi a même prévu (en option) une machine à café. What else ?
Au volant
Si la meilleure place à bord de l’Audi A8 est incontestablement à l’arrière, en position assise ou même couchée, la conduite de cette grande berline qui aura souvent recours à un chauffeur ne manque pas d’intérêt pour autant. Sur des parcours très variés dans la région de Madrid, nous avons particulièrement apprécié la douceur, la disponibilité et la sobriété de la motorisation hybride 60 TFSIe. Avec une puissance cumulée de 462 ch, les relances sont carrément sportives et l’agrément du six cylindres exceptionnel. Grâce au système Quattro, le comportement de cette lourde berline est impérial, y compris sur la neige qui s’est invitée dans un des cols franchis lors de cet essai. Les 59 km d’autonomie électrique sont bien au rendezvous grâce à un système de gestion intelligente. Celui-ci suggère au conducteur, aidé par le GPS et des caméras qui « lisent » la route, d’adopter la conduite la plus adaptée possible au trajet. Carrément bluffant lorsque le mode semi-autonome, très convaincant, est enclenché. On se dit alors que l’A8 n’est plus très loin de se passer de chauffeur...
Côté finances
Ne vous fiez pas au prix d’appel (99 000 euros), réservé à une version diesel 50 TDI dont les ventes resteront confidentielles, en raison notamment d’un malus écolo de 8 000 à 16 000 euros selon le niveau d’équipement. L’A8 hybride démarre, elle, à 116 500 euros (123 100 euros pour la variante Limousine). Elle tutoie les 150 000 euros dans ses finitions supérieures avec quelques options bien choisies. Les amateurs de limousines se consoleront en constatant que la motorisation hybride rechargeable évite tout malus. On jettera un voile pudique sur la version S8 à moteur V8 de 571 ch. Affichée à 160 700 euros, celle-ci écope d’un malus de 40 000 euros. Autant dire que vous n’aurez quasiment aucune chance d’en croiser une en France.