L’Éducation nationale fait face à une vraie crise du recrutement des enseignants. Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ?
Aurélie Sanchez, professeure des écoles et syndicaliste Snuipp-Fsu
« Une réforme de l’Éducation nationale qui permette de mieux rémunérer les enseignants, de renforcer leur position et de refaire de l’école le lieu des savoirs élémentaires est nécessaire. Il suffit de voir le nombre d’enseignants en dépression et, en parallèle, le faible niveau des élèves, pour constater le problème. Si on re-sacralise l’école, si on y réimpose l’autorité et que les professeurs s’y sentent protégés par leur hiérarchie et mieux payés, alors des vocations naîtront. » « On doit un respect total aux enseignants, dont la mission est fondamentale dans notre République. Le budget de l’Éducation nationale est le premier budget de l‘État mais il faut aller plus loin. La première des choses à faire est
donc de payer correctement ces professeurs qui vivent leur métier comme un sacerdoce. Ça permettra de retrouver un niveau de recrutement important et, par là, de perpétuer la transmission des savoirs aux jeunes générations. »