Un mandat d’arrêt émis contre un vendeur de voitures indélicat

Il dément être un escroc, mais n’est pas venu à la convocation du tribunal correctionnel de Nice pour s’expliquer, invoquant un problème de santé. Il a préféré laisser son avocat le défendre. Mais force est de constater que les arguments à décharge sont ténus. Déjà condamné en Italie et en France pour des carambouilles, Umberto Fabri, 39 ans, censé être domicilié à Roquebrune-CapMartin, s’est fait une spécialité de la création de sociétés très éphémères de vente d’automobiles sous les noms de Motors Limited, Booking Motors Limited, etc. Cinq ont été liquidées par le tribunal de commerce. Plusieurs Azuréens ont été piégés en lui achetant une voiture d’occasion, répondant souvent à une annonce parue sur LeBonCoin. La particularité étant que ces acquéreurs ne parvenaient pas à régulariser les papiers du véhicule, et finissaient par le rendre au vendeur. Et pour cause : ces voitures, immatriculées en Italie, ne lui appartenaient pas. Autre problème : un client a versé un acompte de 1 000 euros pour une Bentley. Sa luxueuse voiture ne lui sera jamais livrée, et il ne reverra jamais ses arrhes.

« Son fonds de commerce, c’est l’arnaque »

Pour calmer ses clients mécontents, l’indélicat commerçant leur envoyait parfois des chèques… contrefaits ou sans provision.

« Son fonds de commerce, c’est l’arnaque », dénonce Me Larronde-Buzaud, partie civile. Pour la défense, représentée par Me Depret, il s’agit de différends commerciaux qui ne relèvent pas de la justice pénale.

Me Depret rappelle que son client, par deux fois traduit en correctionnelle, a été relaxé. Ce n’a pas été le cas hier. Si le prévenu l’a été pour une partie des abus de confiance, il a été reconnu coupable pour les autres délits. Le tribunal a suivi les réquisitions de la procureure Delphine Dumas et a condamné le prévenu à un an de prison ferme. Un mandat d’arrêt a été délivré contre lui.