PLAN MARSHALL
Combien de sirènes devront-elles encore être déclenchées pour que l’on mesure l’urgence d’agir ? Alors que la pandémie de Covid-19 s’éloigne, que l’on retrouve un rythme plus classique, que l’on renoue des liens avec ses collègues après que le télétravail les avait défaits, le nombre d’arrêts de travail, lui, ne faiblit pas. Il n’a même jamais été aussi élevé, surtout concernant les jeunes. Même tendance pour la consommation d’anxiolytiques, de somnifères… Déjà très élevée sur notre territoire, elle a encore progressé. Deux indicateurs, parmi d’autres, d’une réalité irréfutable : la santé mentale se dégrade. Et l’Hexagone n’est pas seul concerné. « La souffrance est énorme » : ce sont les mots employés par l’OMS pour résumer son rapport mondial sur le sujet. L’institution appelle tous les pays à investir davantage pour y remédier. Des milliers de milliards ont été dégagés pour faire face à la pandémie. Sauver le monde. Mais aucune nation ne survivra si elle ne se montre pas aussi « généreuse » pour sauver la santé mentale de ses citoyens. Le bien-être de chacun ne constituet-il pas le carburant de la prospérité et de l’harmonie d’une société ? À quand ce plan Marshall en faveur de la santé mentale, réclamé depuis des années déjà par ceux qui la côtoient chaque jour ?