Var-Matin (Grand Toulon)

Stéphane Rambaud, un ancien policier à l’Assemblée

- P.-H. C.

Le dojo, le commissari­at, l’église… et maintenant le palais Bourbon. Élu député Rassemblem­ent national de la troisième circonscri­ption avec 50,42 % des suffrages exprimés, Stéphane Rambaud (62 ans) va ajouter un nouveau lieu clé dans son parcours.

Le dojo, parce que le judo est le sport auquel il est fidèle depuis 1968. « C’est ma passion de jeunesse, sourit-il en arborant une ceinture noire premier dan. Je me souviens encore de mon anniversai­re de mes 8 ans quand mes parents m’ont offert mon premier kimono. J’étais inscrit au club de la Valette, à la Coupiane. Un club que j’ai pu retrouver en 2012 quand je suis revenu à Toulon. »

Le commissari­at – enfin plutôt les commissari­ats – parce que durant 37 ans, Stéphane Rambaud, né à Alger et se présentant comme piednoir, a sillonné la France avec ses galons de commissair­e de police (avant de retrouver Toulon où il était chef du Service de sécurité de proximité de Toulon de 2012 à 2020). De Mantes-la-Jolie à Cayenne ou de Saint-Brieuc à Annecy, il a alterné quelques affectatio­ns en police urbaine et beaucoup en direction renseignem­ent généraux. «Les RG, c’est passionnan­t, avoue celui qui est à la retraite depuis un an. On faisait des analyses sur des sujets de société en parlant avec des personnes de tous les milieux. De Rodez où j’étais à l’époque, on avait par exemple vu venir qu’en 2002 Jean-Marie Le Pen serait au second tour. Pour nous, ce n’était pas une surprise. »

«Legoût de l’effort »

L’église enfin parce que la religion catholique lui est essentiell­e. « La foi donne un autre éclairage sur la vie », explique-t-il en associant cette spirituali­té à son adolescenc­e chez les scouts marins en bord de rade. «Çaa un peu changé ma vie en me donnant le goût de l’effort et le goût de Dieu ». S’assumant fièrement «catholique pratiquant », il imagine que certains ironiseron­t peut-être en apprenant qu’il est papa de 7 enfants. « J’ai bien conscience que c’est caricatura­l » soupire-t-il en haussant les épaules. Et maintenant le palais Bourbon donc. Était-ce une évidence que son parcours le conduirait sur les bancs de l’Assemblée ? Il le croit. « J’ai toujours aimé la matière politique. D’ailleurs j’avais fait Sciences po avant de rentrer dans la police ».

Il explique que c’est l’impression de voir le pays à «ladérive » qui l’a poussé à s’engager dès l’heure de la retraite arrivée. Il a d’ailleurs été élu conseiller régional l’an dernier. « Le Rassemblen­t national est le seul parti à défendre le bon sens. Le bon sens, c’est aussi la préférence nationale parce qu’on privilégie ses enfants à ses neveux. Donc c’est normal de penser d’abord aux Français. »

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(Photo P.-H. C.) 50,42 %

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