Piqûres sauvages lors d’une soirée : deux hommes interpellés
Le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz a confirmé l’identification et le placement en détention provisoire ce week-end de deux hommes d’une trentaine d’années à la suite de piqûres sauvages cette fois-ci à SixFours.
Il y a une semaine, une jeune femme âgée de 26 ans qui avait passé la soirée du 10 au 11 juin dans un établissement musical, avait déposé plainte après avoir été victime d’une piqûre sauvage. Durant la semaine qui a suivi, la jeune femme a subi de nombreux malaises. Les analyses biologiques sont toujours en cours afin de déterminer si un produit nuisible a été injecté et lequel.
Les policiers ont pu remonter sur la piste des deux hommes grâce, dans un premier temps, à l’analyse du système de vidéosurveillance de l’établissement qui a permis de mettre à jour le comportement d’un individu ayant approché la victime.
Des seringues et des médicaments trouvés lors de la perquisition
Dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18, cette personne a été interpellée et placée en garde à vue. Les éléments recueillis dans son téléphone portable ont conduit les enquêteurs vers un deuxième suspect qui, à son tour, a été placé en garde à vue.
Si les deux hommes nient les faits, précise le procureur de la République, la victime les met formellement en cause. Lors de la perquisition effectuée au domicile de l’un d’eux , les policiers ont découvert des seringues et des médicaments.
Les deux individus ont été mis en examen pour violences aggravées avec trois circonstances aggravantes : avec arme, en réunion et avec préméditation. Ils ont été écroués au terme d’une semaine d’investigations, menées « avec un grand sérieux et précision » par les enquêteurs du commissariat de Sanary a commenté le responsable du parquet. Un juge d’instruction est désormais saisi du dossier.
Trois hommes interpellés en 15 jours
Le sujet des piqûres à la seringue n’est pas pris à la légère par le parquet de Toulon. En l’espace de 15 jours, trois hommes ont déjà été arrêtés, mis en examen et écroués dans des affaires distinctes.
À la suite de l’enregistrement d’une émission de télévision de TF1, le 3 juin dernier, des plaintes avaient été déposées par des personnes présentes dans le public et par un agent de sécurité - qui a dû être hospitalisé -, victime de ce genre de piqûres. Identifié, un homme de 20 ans, connu pour des violences conjugales et vivant à Toulon, avait été déféré le dimanche 5 juin. Mis en examen par un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte « violences aggravées par arme (la seringue) et par la préméditation », il a été placé en détention provisoire. Cette arrestation est la première en France dans le cadre de ces piqûres sauvages dans des lieux festifs. Ces faits sont passibles de cinq ans d’emprisonnement pour violence aggravée par arme et par préméditation. Les faits peuvent être requalifiés en » administration de substances nuisibles » si la présence de produits toxiques est démontrée. L’infraction criminelle est alors passible de 15 ans de réclusion criminelle et d’un renvoi devant une cour d’assises.