Var-Matin (Grand Toulon)

AU FIL DES SIÈCLES

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Chaque mardi, Henri Ribot, historien et président du centre archéologi­que du Var, déroule le fil de l’histoire de notre région et évoque quelques événements qui se sont déroulés jadis à la même période de l’année. 25 juin 1593 : Guerre civile en France

Représenta­nt le roi pour la Provence, le duc d’Épernon commença par faire un exemple en s’emparant de Montauroux dont il fit pendre les défenseurs, tandis que Lesdiguièr­es, son allié, descendait jusqu’à Toulon. Cinq compagnies d’Épernon, réfugiées dans les murs de Saint-Tropez, traitaient les habitants en ennemis vaincus. Le duc de Guise vint au secours de la ville et rasa la citadelle. Puis Épernon voulut s’attaquer à Marseille, où Casaulx lui résista, et à Aix défendue par Carcès devant laquelle il mit le siège le 25 juin 1593, pendant que ses troupes parcouraie­nt la région en commettant toutes sortes d’atrocités.

Ribot Henri, Guerres de religion en Provence.

24 juin 1637 : Mort de NicolasCla­ude Fabri de Peiresc

Né le 1er décembre 1580 à Belgentier, dans la maison de campagne où sa famille s’est réfugiée pour fuir la peste qui sévit à Aix, Nicolas-Claude Fabri de Peiresc Il est le fils aîné de Reynaud Fabri, seigneur de Callas, et de Marguerite Bompar. Sa famille est d’origine de

Pise mais fixée en Provence depuis de nombreuses génération­s. Peiresc est un des plus grands mécènes de son époque, on peut le qualifier de savant humaniste. En effet, il s’intéresse à l’archéologi­e, c’est un naturalist­e, un numismate et il conserve une très importante collection de médailles, d’objets d’art, de manuscrits, de pierres et d’insectes. Il s’éteint le 24 juin 1637, regretté des plus grands de son époque.

22 juin 1905 : Des courses entre vélos et cavaliers à Saint-Mandrier

On réclamait que le règlement interdisan­t aux voitures de trotter sur les quais soit imposé aux bicycliste­s qui occasionna­ient des accidents aussi fréquents que les voitures. Les habitants trouvaient que les bicyclette­s allaient à une trop vive allure. Le 22 juin 1905, un cavalier militaire qui « luttait de vitesse avec une bicycliste » a renversé une jeune fille de 16 ans sur la route dans la section de Saint-Mandrier. Elle a été piétinée par le cheval. On précisait que « la route départemen­tale de la localité n’était ni un hippodrome, ni un vélodrome ».

Gisèle Argensse, 1989, p. 94.

21 juin 1920 : Des gamins de la presqu’île visitent des épaves

Le Petit Var parle d’une « escadrille improvisée » : « Avec l’insoucianc­e de leur âge et sans souci du danger, des gamins de la presqu’île (de Saint-Mandrier), pourvus de flotteurs d’hydravions condamnés et transformé­s en de frêles périssoire­s, se livrent à leurs ébats favoris, en évoluant sur ces épaves sans stabilité dans la baie du Creux Saint-Georges et osent également s’aventurer vers la grande rade. Pour prévenir tout accident, le syndic des gens de mer de la section, soucieux peuton dire de la sécurité de ces enfants, fait appel à la surveillan­ce et à la sévérité des parents pour qu’ils défendent à leur progénitur­e de se livrer à ce genre de distractio­n. De son côté, le syndic s’emploiera de son mieux pour atteindre ce but et fera, si aucun compte n’est tenu de ses observatio­ns, démolir « ces engins ».

Gisèle Argensse, 1989, p. 135.

20 juin 1950 : Mise en place d’un carré italien au cimetière militaire de Saint-Mandrier

Au cours de l’été 1950 sont inhumés

« dans le carré H en entrant à gauche par l’École des mécanicien­s » plus de 200 Italiens morts pendant la guerre et en provenance de tout le sud-est de la France. Inhumation­s faisant suite vraisembla­blement à l’applicatio­n de l’accord franco-italien du 20 juin 1950 sur les sépultures de guerre. Ainsi, progressiv­ement, un carré militaire italien se met en place au sein de la nécropole. Au tout début des années 1960, pour permettre le regroupeme­nt des sépultures des soldats italiens décédés en France au cours de la Seconde Guerre mondiale, une partie de la nécropole est mise à la dispositio­n du gouverneme­nt italien, en applicatio­n de l’accord franco-italien du 20 juin 1950, par l’État français (ministère des Anciens combattant­s et Victimes de guerre). Une convention sera signée entre les deux pays à Paris, le 2 décembre 1970.

Jacqueline Repetto, Cahier du patrimoine ouest varois n°15.

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