Faut-il sécuriser les interventions de secours ?
« Je suis soignante et en première ligne face à la violence des patients ou des familles. Nous sommes d’accord, nous n’avons pas à subir la violence sous toutes ses formes », écrit-elle à l’Agence régionale de santé.
« Elle est inacceptable et peut malheureusement nuire à la prise en charge thérapeutique de nos malades. Nos interventions soignantes et médicales doivent bien évidemment être réalisées dans un cadre sécuritaire », reconnaît cette infirmière diplômée d’État. Et déplorer l’absence de solutions depuis trois ans pour sécuriser l’intervention des médecins.
Prête à escorter
Dans certaines cités de Toulon, comme à Sainte-Musse, les sapeurs-pompiers interviennent conjointement avec la police nationale. Il est arrivé que des habitants ou membres de famille du patient visité par SOS médecin attendent au pied de l’immeuble. Mais sur la durée, « ce n’est pas tenable », avoue le président de SOS médecins. La fille de cette patiente non visitée aux Bosquets se dit prête à escorter si besoin, une solution qui prouve « que nous sommes démunis ». « Nous sommes là pour rassurer et demander aux médecins de réintégrer ce quartier-là, qui est déserté depuis plusieurs années », dit-elle. Un rôle que l’association de médecins libéraux n’entend pas donner aux habitants, préférant se tourner vers les pouvoirs publics alertés sur ces questions essentielles sécuritaires et sanitaires.