Pour Boudjellal, le RCT a frôlé la « saison exceptionnelle »
Intenable, Mourad Boudjellal a aussi évoqué la saison du Rugby club toulonnais, passé tout près du titre en Challenge européen et resté aux portes de la phase finale du championnat après une série de 18 victoires de rang.
Le départ de Patrice Collazo
« Il y avait une scission très forte dans le groupe, car les deux pools (joueurs et coaches) n’allaient plus ensemble, mais on a laissé courir… Le fait de ne pas avoir tranché plus tôt nous a fait passer à côté d’une saison exceptionnelle. »
La fin de saison
« Cette équipe était capable d’aller au bout, a minima en finale du Top 14, mais il aurait peut-être fallu faire un choix avec le Challenge européen. Je ne sais pas si je l’aurais fait, c’était un titre que je n’ai jamais gagné et là, en plus, il était à portée. Ce qui est dommage, c’est que les saisons exceptionnelles sont rares. Quand je vois le tableau, personne ne nous aurait fait peur. Avec tous les aléas, on se dit que les finalistes du Top 14 sont faussés. »
L’effectif 2021-22
« Ce groupe était en bagarre avec celui de 2014. Il fallait être armé pour le faire plier. »
Et la saison prochaine ?
« On verra. Mignoni est un super entraîneur, mais je fais partie de ceux qui pensent que l’addition de talents peut parfois déboucher sur une soustraction. »
Le départ d’Eben Etzebeth ? «Ça( son départ), ça m’embête. C’est un joueur phénomène, on n’a pas le même impact quand il n’est pas sur le terrain. »
Et celui de Louis Carbonel ?
« C’est le lien avec la génération Wilkinson, un vrai enfant du club. Lui, c’est un bébé Wilko. Son départ, c’est comme si on coupait un lien tant il représente une identité toulonnaise forte. Et puis, il a quelque chose en plus. Très peu de joueurs ont une intelligence situationnelle comme lui. »
L’arrivée de Cheslin Kolbe ?
« C’est une bonne recrue mais on le voyait déjà tous les week-ends. Et puis le transfert était très cher, on a peut-être renforcé un adversaire (le Stade toulousain, Ndlr)… Pour moi, la seule star du Top 14 qui aurait fait pétiller les yeux toulonnais, c’est Antoine Dupont. »