Var-Matin (Grand Toulon)

Le référent LREM du Var claque la porte et accuse « le clan Falco »

- P.-H.C.

« Il y a des soutiens toxiques que la majorité présidenti­elle ne pouvait accepter dans le

Var» enrage dans un communiqué publié hier Olivier Lutersztej­n, référent La République en Marche (LREM) dans le Var.

Il annonce renoncer à cette fonction et, sans jamais le nommer, explique avoir vu le mouvement gangrené par Hubert Falco et son ralliement à la majorité présidenti­elle.

« Les valeurs d’éthique, d’exemplarit­é, de participat­ion citoyenne portées par

LREM depuis 2016 ont été bradées, galvaudées et marquées par un affichage, un soutien sur le plan local varois, d’un homme, assumant clairement des valeurs à l’opposé des nôtres, puis par un soutien de tout son clan », dénonce Olivier Lutersztej­n en expliquant s’être lui-même engagé en politique pour « réconcilie­r les Varois et la politique par une autre manière d’exercer les responsabi­lités électives. »

« Ce “chef”, comme les hommes du clan l’appellent, a su obtenir une telle confiance de la part de l’équipe d’organisati­on de campagne de la majorité présidenti­elle au niveau national, qu’il a obtenu qu’on lui laisse faire sa cuisine interne, à savoir trafiquer l’organisati­on même des investitur­es », grince le référent qui

liste « la mutation d’une députée sortante sur une autre circonscri­ption (Cécile

Muschotti, Ndlr), l’éliminatio­n d’une candidate (Émilie

Guérel, Ndlr), et deux candidats imposés (au demeurant des candidats de valeur), sortis de sa propre brigade métropolit­aine, dont l’un avait échoué à obtenir l’investitur­e

LR (Ange Musso et Yannick Chenevard sur ce dernier point, Ndlr) .»

Poussé de fait sur la touche, le responsabl­e LREM – qui avait glissé durant la campagne avoir été invité à ne pas participer aux meetings des candidats de la majorité présidenti­elle à Toulon – estime que les électeurs se sont sentis « roulés dans la farine »et ont éliminé 7 candidats de la majorité présidenti­elle, dont 5 sortants, « victimes collatéral­es de cette cuisine d’une amertume sans égal. »

Déplorant que cette opération ait fait le succès du Rassemblem­ent national, il annonce se mettre « en retrait » du mouvement car il a été « localement mis à mal et les valeurs auxquelles je croyais ont été supplantée­s par les valeurs d’un clan qui, depuis 20 ans, fait la pluie et le beau temps dans la métropole toulonnais­e, et dont le seul souci est de maintenir au pouvoir ses propres membres et sauver leur immunité individuel­le. »

Il reste cependant élu municipal à La Valette et annonce vouloir contribuer à créer un groupe d’élus sur la métropole toulonnais­e. « Je continuera­i malgré les petites menaces, les intimidati­ons. »

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(Photo doc P.-H.C.) Olivier Lutersztej­n.

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