Var-Matin (Grand Toulon)

Ce que le feu a brûlé

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En tant que régisseur ONF du camp de Canjuers, Nicolas Fenart connaît bien la végétation qui prospère sur le plateau. Et donc celle qui a brûlé.

Selon le premier bilan de l’Office national des forêts, les végétaux touchés par le feu se composent de végétation basse, « herbes et broussaill­es », ainsi que de forêts éparses. « Les essences qui dominent sont le pin sylvestre et le chêne pubescent », deux arbres résistants à la sécheresse et aux hivers rudes.

« Certaines essences vont pouvoir repartir, grâce à leur système racinaire », explique Nicolas Fenart, surtout là où le feu est passé rapidement.

Les pinèdes brûlées ont une soixantain­e d’années. Mais dans le secteur du Grand plan, ces pins entrent en concurrenc­e avec « une prairie de steppes rare ».

C’est alors le domaine des sarriettes, genévriers et lavandes sauvages. Typique des plateaux du haut Var, ici à 900 mètres d’altitude, cette végétation de steppe pourrait y gagner.

Provoqué par un tir d’entraîneme­nt, l’incendie a parcouru près de 2000 hectares. Il n’a quasiment pas débordé du camp militaire, mais mobilisé plus de

300 sapeurs pompiers varois, et de gros moyens aériens.

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