Il faudrait instaurer une présomption de bonne foi”
Les victimes de Nice ont-elles rencontré plus de difficultés que les victimes parisiennes à être reconnues en tant que telles ? Oui. Pour Nice, il a fallu définir une carte pour savoir qui était indemnisable ou pas. On a dit à certains : « Vous n’étiez pas sur le bon trottoir ».
Ça, c’est insupportable à entendre pour les victimes ! Il se trouve que Jean-Paul Besson, le président de la Jivat, est originaire de Nice, et qu’il a fait preuve de beaucoup d’humanité.
La juste indemnisation du préjudice est-elle une clé de la réussite du procès pénal à venir ?
Oui. Quand l’aspect civil est bien réglé, les gens arrivent devant la juridiction pénale avec une forme de raison. Ils comprennent que la justice répare par le côté civil et sanctionne par le côté pénal.
Si les gens arrivent « réparés », ils sont plus apaisés.
Avec ses moyens, la Jivat rend-elle la justice au mieux ?
Ce dispositif est indispensable, car il met fin à l’opacité qui existait dans les indemnisations. Il ne faut pas que cela se transforme en transparence excessive, où chacun se compare avec son voisin. Ce processus doit être fin.
Comment améliorer la prise en charge des victimes ? Plusieurs chantiers sont en cours. Il faudrait instaurer une « présomption de bonne foi », pour cesser de demander sans arrêt des justificatifs aux victimes. Et il faut garder un fonds prêt à agir, au même titre que les juges ou policiers antiterroristes.