Le gouvernement propose un « bouclier loyers »
Leur hausse serait limitée à un maximum de 3,5 % durant un an, alors que l’indice de référence pourrait atteindre 5,5 %. Les APL vont par ailleurs être revalorisées de 3,5 %.
Après le « bouclier tarifaire » sur l’énergie, celui sur les loyers. Le gouvernement a proposé hier de plafonner leur hausse à 3,5 % pendant un an, afin de limiter l’impact de l’inflation sur les locataires. Cette initiative gouvernementale survient alors que l’indice de référence des loyers pourrait atteindre environ 5,5 % d’ici à la fin de l’année, et être plus élevé encore au cours du premier semestre 2023. Une source au ministère de l’Économie a fait valoir qu’il s’agit d’« une mesure positive » qui « n’existe pas chez nos voisins ». Cette hausse de 3,5 % sera « le maximum qui pourra être appliqué » mais « une partie importante des propriétaires» n’ira pas jusqu’au plafond, selon Bercy.
En dessous des attentes des associations de locataires
Ce dispositif de « bouclier loyers » serait inscrit dans le projet de loi de finances rectificative, à voter cet été par le Parlement. Le Conseil national de l’habitat, instance regroupant les acteurs du logement, est invité à rendre son avis sur cette mesure aujourd’hui à 14 h 30. Une réunion de la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, Amélie de Montchalin, est par ailleurs prévue dans la semaine avec les associations de locataires – qui demandaient, elles, un gel pur et simple des loyers. Une option écartée par l’exécutif : la Première ministre Élisabeth Borne a déclaré qu’il s’agit à ses yeux d’« une fausse bonne idée », ce que Bercy appuie en estimant que « cela gripperait toute l’offre de logement ». Le gouvernement assure ainsi avoir choisi «une solution équilibrée », en tenant compte des contraintes des propriétaires et de celles des locataires.
Parallèlement, le gouvernement entend revaloriser les APL afin d’accompagner les locataires qui en ont le plus besoin. Ces aides personnalisées au logement devraient être revalorisées dès le 1er juillet, de 3,5 % également, ce qui pour le budget de l’État représenterait une dépense supplémentaire de 168 millions d’euros.