Bataille de postes : vers une semaine « épique » à l’Assemblée nationale
À partir de demain s’ouvre au Palais-Bourbon une semaine de votes pour l’attribution des postes clés de l’institution. Des journées qui s’annoncent « épiques », estime une source parlementaire, alors que la gauche et le RN sont en embuscade.
● Demain après-midi : la présidence
Pour la première fois, une femme devrait accéder au « perchoir ». Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-Mer depuis un mois, est sortie du gouvernement ce week-end après avoir été investie mercredi dernier par la majorité présidentielle. Étant donné le mode de scrutin, elle devrait l’emporter face à Annie Genevard (LR), Sébastien Chenu (RN), et un probable candidat de l’union de la gauche qui n’était pas connu hier.
● Demain soir : la composition des groupes
Avant 18 h, les groupes doivent remettre à la présidence de l’Assemblée la liste de leurs membres et des députés apparentés. Ce qui va permettre d’établir pour de bon le rapport de force dans la nouvelle Assemblée. Le camp présidentiel, qui cherche à se rapprocher d’une majorité absolue, s’active : les téléphones chauffent dans la droite et la gauche modérées, et les « pressions » sont fortes, témoigne un député.
● Mercredi : la gestion de l’institution
Seront nommés, éventuellement par scrutin, les membres du bureau de l’Assemblée nationale : les six viceprésidents (qui suppléent le président pour la gestion des séances) et les trois questeurs (deux de la majorité, un de l’opposition : ils gèrent les finances). Le bureau régit le fonctionnement de l’hémicycle et peut décider de lever l’immunité d’un député.
● Jeudi : les commissions
Enfin, la lutte se déploiera dans les huit commissions permanentes (Lois, Affaires économiques, Affaires sociales…) pour l’élection de leurs directions. Les projecteurs seront braqués sur la très stratégique commission des Finances, dont le président doit être membre de l’opposition. Jean-Philippe Tanguy est en lice pour le RN, Éric Coquerel pour LFI et Valérie Rabault pour le PS.