Comment la commune veut faire baisser la température
Le maire et sa majorité ont engagé la ville dans une démarche de longue durée pour faire de Cuers, pendant l’été, une ville basse température et un territoire durable.
Ce mois de juin 2022 est venu brutalement rappeler la France à la triste réalité du dérèglement climatique. Des températures caniculaires dignes d’un plein été qui ont fait transpirer le pays. Le Var, pourtant habitué à la chaleur, n’a pas échappé à la règle.
À Cuers, le 14 juin dernier, 38 degrés ont été relevés. De quoi s’inquiéter pour les années et les décennies à venir, et qui pousse le maire à prendre le problème à bras-le-corps. «Çaaétéun électrochoc, insiste Bernard Mouttet, même si cela faisait partie de mon programme 2020 et que des personnes de mes équipes sont très engagées sur le sujet. Ça nous incite à aller beaucoup plus vite. On va être confrontés à plus de fortes chaleurs, et à plus de pénuries d’eau. Il faut agir au plus vite. On y travaille depuis quelques mois, les fortes chaleurs nous poussent à accélérer... »
C’est donc à un changement durable de nos comportements et des actions de sa majorité que le premier magistrat en appelle.
Combat de longue durée
« Après quelques mois de préparation, j’ai engagé la ville, ses élus et ses fonctionnaires, dans un combat volontaire et de longue durée pour faire de Cuers, l’été, une ville basse température », poursuit Bernard Mouttet. Plusieurs actions ont déjà été mises en place et d’autres viendront dans les mois à venir. « Nous avons commencé à travailler sur la réglementation pour imposer de la végétalisation et des sols naturels aux constructeurs, à agir sur nos bâtiments (peintures claires, cours d’écoles arborées et drainantes à Marcel-Pagnol, isolation des façades .... ), à faire des changements sur l’espace public avec des couleurs plus claires des enrobés. »
Une arborisation massive de la ville est aussi en projet. « Beaucoup d’arbres coupés n’ont jamais été remplacés », déplore le maire qui compte également créer des ombrières en centre-ville. « Tous ces domaines de réflexion et d’action ont pour but d’avoir un Cuers avec des températures les plus basses possibles en été. » Bernard Mouttet tient d’ailleurs à saluer la communauté de communes MPM « qui s’investit sur le sujet, qui joue vraiment le jeu. Mais il nous faudra aller plus loin », lance celui qui veut inscrire cet objectif de territoire basse température « dans une logique et dans une ambition encore plus forte à travers un plan d’ensemble encore plus volontariste ».
Et de citer « son plan municipal pour la baisse des consommations d’énergie et la production d’énergie verte, le plan alimentaire en faveur des circuits courts, le développement des mobilités douces et le recyclage des déchets ». « Pour nous accompagner dans cette démarche », le maire de Cuers en demande encore plus à l’État et au gouvernement malgré les 500 millions d’euros du plan de renaturation urbain. «La Région Sud est aussi très impliquée, mais il nous faut changer d’échelle... »